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Algérie : au moins 257 morts dans le crash d'un avion militaire près de Boufarik, au sud d'Alger

Peu après le décollage, un avion militaire algérien s'est écrasé près de l'aéroport de Boufarik, au sud d'Alger, mercredi matin. Au moins 257 personnes ont été tuées, dont une majorité de militaires et des membres de leurs familles.

Un avion militaire algérien s'est écrasé, mercredi 11 avril, peu après son décollage vers 7h50 heures locales, près de l’aéroport de Boufarik, à une trentaine de kilomètres au sud d'Alger. Le premier bilan officiel fait état de 257 morts, dont une majorité de militaires et des membres de leurs familles.

Les victimes sont les dix membres d'équipage et 247 passagers, "dont la plupart sont des personnels de l'Armée nationale populaire ainsi que des membres de leurs familles", précise le ministère, sans faire état d'éventuels survivants. D'après le FLN, parti au pouvoir, 26 membres du Front Polisario étaient à bord de l'appareil.

Un Iliouchine IL-76 – un appareil militaire de fabrication russe - devait se rendre à Béchar puis Tindouf dans le sud-ouest du pays.

"L'avion a décollé avec une aile en feu

L'appareil s'est écrasé dans un champ dans le périmètre de la base de Boufarik, a précisé le ministère de la Défense. D'après des témoins, "l'avion a décollé avec un feu sur l'aile et le pilote, en tentant de revenir à l'aéroport, n'a pas pu éviter qu'il s'écrase sur une ferme et explose au sol, expliquant le nombre des victimes", détaille à France 24 Fayçal Metaoui, journaliste à El Watan. Une forte explosion a été entendue au moment du crash.

Plus de 350 hommes de la protection civile sont mobilisés sur les lieux de l'acident. "Ils ont passé plus de deux heures à essayer d'éteindre le feu qui a ravagé la quasi-totalité de l'avion. Maintenant, ils assurent les secours des victimes", précise le journaliste. Le ministère de la Défense n'a pas fait état de survivants.

"L’avion a évité de justesse l’axe routier qui relie Alger à Oran", ajoute Fayçal Metaoui. Les axes routiers alentours ont été fermés pour laisser les secours passer.

Enquête en cours

"Le chef de l’état-major de l’armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah, s'est rendu sur les lieux et il a ordonné une enquête sur le crash qui a chuté juste après son décollage", poursuit Fayçal Metaoui.

En février 2014, 77 personnes – militaires et membres de leur familles – avaient péri dans l'accident d'un Hercules C-130, appareil de transport de l'armée algérienne, qui s'était écrasé alors qu'il survolait le mont Fortas, près d'Oum El Bouaghi (500 km à l'est d'Alger).

Une personne avait survécu. Le ministère de la Défense avait attribué l'accident aux mauvaises conditions météorologiques.

Avec AFP et Reuters