Dans la presse, ce lundi 2 avril, les réactions aux affrontements entre Gaza et Israël, qui ont fait 16 morts côté palestinien, la visite d’une centaine d’artistes sud-coréens en Corée du Nord et les cinquante ans de l’assassinat de Martin Luther King.
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Dans la presse, ce matin, les réactions aux affrontements de vendredi entre Gaza et Israël, qui ont fait 16 morts côté palestinien.
The Jerusalem Post évoque à la une l a déclaration du secrétaire général de l’ONU, qui réclame une «enquête indépendante» sur l’usage par Israël de balles réelles lors de ces affrontements. Sa demande a été immédiatement rejetée par l’État hébreu, par la voix de son ministre de la Défense, Avigdor Lieberman, qui qualifie d’«hypocrite» la requête de l’ONU et soutient que la marche organisée par le Hamas «n’était pas Woodstock», et qu’il n’y avait rien de pacifique dans la «grande marche du retour» de vendredi à Gaza, où le calme semble être revenu ce matin. Un calme en apparence seulement, d’après Haaretz, qui estime qu’Israël vient certes de gagner une manche face au Hamas, mais qu’il risque de perdre la suivante, car l’indignation provoquée par Tsahal pourrait finir de se retourner contre l’État hébreu. «La politique actuelle ne sera pas viable à long terme», prévient le quotidien israélien.
Beaucoup de réactions, également, du côté de la presse arabe. Le quotidien panarabe de Londres Al Araby Al Jadeed voit dans l’organisation de «la grande marche du retour» le signe d’une réappropriation par les Palestiniens de leur propre cause. Une cause largement portée, jusqu’à présent, sur la scène internationale par l’Arabie saoudite et par l’Égypte, dont le récent rapprochement avec Israël et les Etats-Unis est présenté comme une opportunité, pour les Palestiniens, de reprendre les rênes des négociations avec Israël. Al Araby Al Jadeed, dont le dessin montre un manifestant de Gaza brandissant le drapeau palestinien, et ce drapeau se transformant en clé – cette clé que les Palestiniens exilés se transmettent de père en fils, et qui symbolise l’espoir d’un futur retour en Palestine.
En Corée du Nord, Kim Jong Un a assisté, hier, au premier concert d’artistes sud-coréens à Pyongyang depuis 13 ans . Les visages de quelques-uns des 120 artistes sud-Coréens qui se sont produits hier font la une du Korea JoongAng Daily, qui précise qu’il y avait parmi eux des stars de la K-pop, la pop sud-coréenne, mais aussi des danseurs et des techniciens. Si le journal sud-coréen se réjouit de voir Pyong-Yang «dérouler le tapis rouge», ses confrères du Korea Times se montrent en revanche plus circonspects, citant à la fois les experts qui voient dans l’accueil réservé aux artistes Sud-Coréens la manifestation de la bonne volonté de Kim Jong-Un – dans la lignée de ses efforts pour renouer le dialogue avec le Sud, et ceux qui estiment qu’en invitant des artistes, Kim Jong-un se borne à accueillir, en réalité, des personnalités sans impact politique. Un dilemme illustré par Chapatte, pour The New York Times, qui montre le dirigeant nord-coréen confronté à ce choix : opter pour le train de la diplomatie, à bord duquel il s’est rendu à Pékin, ou pour son programme nucléaire.
Il est aussi question, ce matin, aux États-Unis, d’une initiative en hommage au pasteur Martin Luther King, assassiné le 4 avril 1968 à Memphis. La chaîne de télévision américaine ABC rapporte qu’un groupe de six jeunes gens, cinq noirs et un blanc, s’est lancé, samedi, dans une marche de 50 miles, soit un mile chaque année passée depuis son assassinat, ou 80 km environ. Leur parcours les a amenés du nord du Mississipi à Memphis, dans l’État du Tennessee. Le combat du pasteur avait commencé très tôt, rappelle Le Monde, qui raconte comment Martin Luther King avait été sélectionné, à 15 ans, pour participer à un concours d’éloquence. «Comment l’Amérique pourrait-elle atteindre une “démocratie éclairée” alors que les Noirs sont sans éducation et mal nourris?» demandait-il alors, avant d’ajouter que «m ême les vainqueurs (noirs) des plus grands trophées doivent faire face à ce mur de classe et de couleur» . Ce jour-là, Martin Luther King était rentré chez lui en bus, où avait été forcé de céder sa place à un passager blanc. «Je n’ai jamais été aussi en colère de toute ma vie» , se souviendra-t-il des années plus tard.
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