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A la une de la presse, l’hommage rendu ce mercredi, en France, à Arnaud Beltrame, ce gendarme qui s’est sacrifié pour sauver la vie d’un otage dans l’attaque terroriste de l’Aude, la semaine dernière.

La photo de son cercueil, porté par ses frères d’armes sur le tarmac de l’aéroport de Carcassonne, fait la une de Libération, qui évoque une «communion républicaine», autour du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, cette «figure de héros», derrière laquelle la République va pouvoir se rassembler. Ce matin, annonce Libé, deux France ont rendez-vous à Paris, «la France de droite et celle de gauche», «celle qui croit au ciel et celle qui n’y croit pas» - une citation inspirée du très beau poème de Louis Aragon, «La rose et le réséda». Le cortège, qui partira du Panthéon, se dirigera ensuite vers l’Hôtel des Invalides, où aura lieu l’hommage national.

Emmanuel Macron y prononcera l’oraison funèbre d’Arnaud Beltrame. D’après le Figaro, le chef de l’Etat devrait «très probablement» en appeler à «l’union populaire pour rassembler les Français face à la menace terroriste» - un phénomène qui doit donner lieu, selon lui, à un «combat culturel», de longue haleine, mené «dans la force du droit», selon le président, qui a aussi dit regretter qu’à «chaque fois que (la France) est frappée en son cœur», certains «ont tendance à vouloir la déchirer en ne traitant que les symptômes».

Un autre hommage est également prévu aujourd’hui, une marche blanche en mémoire de Mireille Knoll, l'octogénaire juive tuée à Paris la semaine dernière. Le meurtre de cette femme, rescapée de la rafle du Vel d’Hiv’, provoque un sentiment «d’effroi général», d’après Libération, qui rapporte que le parquet a retenu le caractère antisémite de ce crime, commis dans l’appartement-même de cette dame âgée, dont les voisins ont décoré la porte, en sa mémoire. Parmi eux, Félix, lui-même juif et lui aussi rescapé de la Shoah, dit avoir eu du mal à croire, au départ, à un acte antisémite et pensé que les responsables communautaires juifs s’étaient «peut-être emballés un peu vite».

Dans une interview au Figaro, Barbara Lefebvre, coauteur des «Territoires perdus de la République», explique que ces réactions immédiates d’indignation s’expliquent par «l’indifférence médiatique et politique» qui avait entouré la mort de Sarah Halimi, une autre retraitée juive tuée dans le même arrondissement parisien, il y a bientôt un an - et dont le caractère antisémite du meurtre n’a été reconnu qu’il y a quelques jours.

La lutte contre l’antisémitisme est l’objet d’un plan, présenté il y a dix jours par le gouvernement, salué dans La Croix par le patron de la Licra, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, qui organise la marche blanche de cet après-midi avec l’association SOS Racisme. Le président de la Licra dit attendre maintenant que le gouvernement «mette vraiment les moyens» nécessaires à la lutte contre ces fléaux. «L’urgence, dit-il, c’est celle d’une reconquête, par l’éducation, des «territoires perdus de la République» ». «La France en fait-elle suffisamment pour lutter contre l’antisémitisme?», s’interroge aussi le magazine britannique The Week, qui rappelle que la France a déjà investi 114 millions d’euros en 2015, l’année des attentats de Paris, dans un précédent plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme.

A la une également ce matin, la rencontre entre les présidents chinois et coréen… qui a eu lieu entre lundi et mardi. Le Huffington Post confirme que XI Jinping a accueilli Kim Jong-un à Pékin «en chair et en os». Ce dernier est arrivé dans la capitale chinoise à bord d’un train qu’on retrouve à la une, ce matin, d’une bonne partie de la presse internationale, notamment du Korea Times, qui montre ce train spécial, blindé, couleur vert-olive, semblable, d’après le journal, à ceux des prédécesseurs de Kimg Jong-un, Kim Jong-il et Kim Il-sung. «Le train, la limousine, et le père» du dirigeant nord-coréen, à la une, également, du Financial Times, qui précise que Kim Jong-un n’a fait aucune apparition publique au cours de cette visite tenue secrète jusqu’à son départ de Chine. Une visite scrutée évidemment de très près par l’allié américain de la Corée du sud. Le dessin du Joongang Daily montre l’aigle des Etats-Unis tenant dans son bec une branche d’olivier, symbole de la paix, un peu flétrie. Comme s’il était, un peu, dans cette affaire, le dindon de la farce.

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