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En Chine, Kim Jong-un effectue sa première visite à l'étranger

Kim Jong-un a été accueilli par Xi Jinping à Pékin pour sa première visite en Chine, signe de la volonté de rapprochement des deux alliés historiques avant le sommet prévu entre le dirigeant nord-coréen et Donald Trump.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a été accueilli en grande pompe à Pékin pour sa première visite en Chine, du dimanche 25 au mercredi 28 mars, selon l'agence de presse Chine nouvelle

Pour sa première sortie à l'étranger depuis son arrivée au pouvoir fin 2011, Kim et son épouse ont eu droit à une cérémonie solennelle et à un banquet sous les ors du Palais du peuple, lors de cette visite qui n'a été officiellement révélée que mercredi, une fois que le couple nord-coréen avait regagné son pays en train.

La visite souligne spectaculairement le rapprochement entre les deux voisins, divisés ces dernières années par l'appui de Pékin aux sanctions internationales visant à forcer Pyongyang à renoncer à son programme nucléaire. Kim Jong-un n'avait encore jamais rencontré le président chinois Xi Jinping.

"Il n'y a aucun doute que ma première visite à l'étranger [devait être] pour la capitale chinoise", a déclaré le dirigeant nord-corée, selon des propos rapportés par l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA. "C'est mon devoir solennel", a-t-il ajouté.

Xi Jinping a salué l'amitié sino-nord-coréenne, forgée lors de la guerre de Corée (1950-53). "Il s'agit d'un choix stratégique et du seul bon choix fait par les deux pays sur la base de l'histoire et de la réalité", a-t-il déclaré. Le dirigeant chinois a accepté une invitation à se rendre en Corée du Nord, selon KCNA.

Prêt à un sommet avec Trump

Selon Chine nouvelle, l'homme fort de Pyongyang s'est dit prêt à un sommet avec le président américain Donald Trump, après des mois de menaces de guerre entre les deux pays autour du programme nucléaire nord-coréen.

Ce sommet avait été annoncé de sources sud-coréenne et américaine, mais pas encore confirmée de source nord-coréenne. Selon Séoul, il pourrait se dérouler fin mai, mais ni le lieu ni la date exacte de la rencontre n'ont encore été annoncés.

Selon le dirigeant nord-coréen, qui a procédé ces dernières années à une série d'essais nucléaires et de tirs de missiles susceptibles d'atteindre les États-Unis, "notre position constante est d'être engagés en faveur de la dénucléarisation de la péninsule coréenne, conformément à la volonté de l'ancien président Kim Il-sung et de l'ancien secrétaire général Kim Jong-il", les prédécesseurs et grand-père et père respectifs de Kim Jong-un, a rapporté l'agence chinoise.

Cette question "peut être résolue si la Corée du Sud et les États-Unis répondent à nos efforts en faisant preuve de bonne volonté", a ajouté le dirigeant nord-coréen.

La Corée du Sud a rapporté le mois dernier que Pyongyang serait prêt à abandonner son programme nucléaire en échange de garanties américaines en matière de sécurité. Ses essais nucléaires et balistiques sont suspendus.

À Washington, la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, a révélé que Donald Trump avait reçu un message de Xi Jinping concernant ses entretiens avec M. Kim. "Nous y voyons une nouvelle preuve montrant que notre offensive de pression maximale a créé une atmosphère propice au dialogue avec la Corée du Nord", s'est-elle félicitée.

Avant de rencontrer Donald Trump, Kim Jong-un doit s'entretenir avec le président sud-coréen Moon Jae-in fin avril dans la zone démilitarisée qui sépare les deux pays.

AVec AFP