Victorieuse à défaut d'être franchement convaincante, l'équipe de France de football est allée chercher une victoire facile en Russie (1-3). Un succès qui n'effacera toutefois pas les doutes nés du fiasco colombien de la semaine passée.
À l’inverse de la "remontada" colombienne quatre jours plus tôt au Stade de France, la confrontation entre les Bleus et la Russie, mardi 27 mars à Saint-Pétersbourg, ne restera pas dans les mémoires. Face à une très faible sélection russe, déjà balayée par le Brésil la semaine passée (0-3), les hommes de Didier Deschamps se sont contentés du service minimum : une victoire 3 à 1 qui laissera aux Bleus au moins une satisfaction, celle de n’avoir pas totalement galvaudé leur avance initiale de deux buts.
Et c’est à peu près tout. Sans avoir touché le fond comme lors du second acte face à la Colombie, la France n’a pas non plus brillé comme elle l’avait fait en tout début de rencontre face aux "Cafeteros". En Russie, les Bleus ont livré une prestation homogène. Décevante, mais homogène.
Pas aidés par un collectif russe totalement apathique, notamment en début de rencontre, les Français ont peiné à emballer le match. Après un premier quart d'heure insignifiant, ce sont pourtant les locaux qui se sont illustrés les premiers. Servi à l'entrée de la surface à gauche, Dzagoev a parfaitement servi Smolov au point de pénalty, obligeant Lloris à se coucher pour préserver sa cage (15e).
Mbappé, le cache-misère
Brouillons, les Bleus ont longtemps cherché Mbappé devant, et ils ont fini par régler la mire. Malheureux face à Lunev sur sa première tentative (26e), le Parisien s'est ensuite distingué en concluant du droit sur une ouverture parfaite de Pogba après avoir fixé un défenseur adverse (0-1, 40e).
À la reprise, l’équipe de France n’a pas tardé à doubler la mise. Sur courant alternatif, Pogba a vraisemblablement assuré sa présence parmi les 23 mondialistes en distillant un maître coup franc du droit, aux 30 mètres, pour le but du break (0-2, 49e).
Mais une fois encore, les Bleus ont joué à se faire peur. Sur un corner mal dégagé par la charnière centrale, Golovin a poussé Lloris à l'intervention, avant que Granat ne manque le cadre alors que le but lui était grand ouvert (57e). Et les Russes, sans pour autant dicter leur loi sur le terrain, ont fini par recoller par Smolov, qui a fusillé le portier français sur un centre enroulé (1-2, 68e).
Sauf que cette fois, le spectre du fiasco colombien ne s'est pas matérialisé. Bousculés jusqu’à l’entame des dix dernières minutes, les joueurs de "DD" ont une nouvelle fois pu compter sur Mbappé, qui s'est offert un petit festival dans la surface avant de conclure du droit face à un Lunev auteur d'une belle faute de main sur le coup (1-3, 83e). Suffisant pour ramener un succès de Russie, mais pas pour convaincre totalement, à un peu plus de deux mois et demi du début de la Coupe du monde 2018.