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"Mort d'un héros"

À la une de la presse, lundi 26 mars, la mort du gendarme Arnaud Beltrame, qui s'est substitué à un otage dans l'attaque du supermarché de Trèbes, vendredi dernier ; un témoignage saisissant sur la violence conjugale dans le monde du foot ; la mobilisation des militants anti-armes à feu aux États-Unis ; l'arrestation du leader indépendantiste catalan Carles Puigdemont ; et enfin l'histoire d'un cuisinier français culotté.

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À la une de plusieurs journaux français, un visage, celui du gendarme Arnaud Beltrame qui a sacrifié sa vie, vendredi dernier, pour sauver celle d’un otage, à Trèbes.

Son visage, et ce mot, "héros", font à la une du Figaro, qui voit dans le sacrifice d’Arnaud Beltrame "une leçon pour une époque qui se montre volontiers individualiste". "À une entreprise de haine, lâche et désespérée, (Arnaud Beltrame) a opposé le visage serein et résolu de l’héroïsme", salue le journal. "Toute la France est malheureuse", témoigne Émile dans L'Humanité, qui a rencontré ce retraité parmi la foule venue se recueillir dimanche dans l’église de Trèbes, en mémoire du gendarme assassiné, auquel un hommage national sera rendu dans les prochains jours, a annoncé l’Élysée. La Croix espère que la cérémonie permettra aux Français de "se rassembler". Plus que jamais, prévient le journal, l’unité nationale est "indispensable", indissociable de la lutte contre le terrorisme.

Arnaud Beltrame est le dixième membre des forces de sécurité tué depuis le début des attaques terroristes en France, en 2012. L'Obs évoque un drame qui touche intimement "tous les policiers, les gendarmes et les agents pénitentiaires", mêlant à la fois "leur devoir de servir et leur angoisse fondamentale de laisser leur vie lors d’une mission". Eux, n’étaient pas en mission, simplement au mauvais endroit, au mauvais moment, rappelle Libération. Trois civils ont également été tués au cours de l'attaque à Carcassonne et Trèbes, revendiquée par le groupe État islamique, qui a fait également 15 blessés.

Après cette nouvelle attaque terroriste sur le sol français, plusieurs élus de droite ont accusé Emmanuel Macron de "laxisme". Le Huffington Post parle d’une "instrumentalisation politique" des attentats et d’une "mise à l’épreuve" du chef de l'État, sommé de répondre notamment sur "l’épineuse question des fichés S", ces individus signalés pour leur radicalisation, dont faisait partie l’auteur de la prise d’otages de Trèbes. "Mise à l’épreuve", répète L'Opinion, où le dessin de Kak montre le président confronté à cette difficulté   : comment neutraliser des individus qui se radicalisent parfois "en trois mois seulement", sur Internet   ?

Son visage à elle reste dans l’ombre. L’ex-compagne d’un footballeur de Ligue   1 témoigne dans L'Équipe des violences conjugales dont elle a été victime. "Ce n’était pas des petites gifles, mais des coups de poing dans le ventre, sur le visage, partout." Pendant deux années, celle que le journal a appelée "Miriam", pour préserver son anonymat, affirme qu’elle aurait pu "mourir" des coups portés par son ex- compagnon. Depuis l’émergence du mouvement #MeToo, les cas médiatisés de violences conjugales dans le monde du foot se multiplient.

Ils se sont mobilisés en masse contre une autre violence, celle des armes à feu. Près d’un million d’Américains ont manifesté samedi, de Washington à Los Angeles. L'Humanité a choisi pour sa une l’image impressionnante du rassemblement de Washington, salue "un soulèvement historique" de la jeunesse américaine, tandis que Libération a choisi de montrer les visages de la "génération Parkland", ces jeunes gens et ces jeunes filles pour qui la tuerie du lycée de Parkland, en Floride, il y a un peu plus d’un mois, a été le massacre de trop. Figure emblématique de leur mouvement, Emma Gonzalez, une lycéenne rescapée de cette tuerie, fait la une du Guardian, entourée et soutenue par ses camarades - on est quelques instants après son intervention à Washington, qui a duré six minutes et vingt secondes, le temps qu’a duré la fusillade de Parkland, qui a coûté la vie à 17 personnes.

Manifestations également, dimanche, en Catalogne, après l’arrestation en Allemagne, du leader indépendantiste Carles Puigdemont. Des milliers de séparatistes sont descendus dans les rues de Barcelone, pour dire que l’arrestation de l’ancien président de la région n'arrêterait pas leur marche vers l'indépendance. En marge du rassemblement, les plus radicaux se sont heurtés à la police, d’où ce titre du journal pro-indépendantiste catalan Ara   : "L’arrestation de Puigdemont crispe la rue".

Le Journal du Montréal rapporte qu’un serveur   français a été licencié d’un restaurant de Vancouver pour agressivité envers ses collègues. Rien d’extraordinaire a priori, si ce n’est la ligne de défense du jeune homme, qui a justifié son attitude par sa "culture française". En disant même être victime de "discrimination contre sa culture".  

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