La petite ville de Trèbes dans l'Aude se recueille dimanche à la mémoire des quatre victimes abattues par Radouane Lakdim, un petit délinquant radicalisé sur lequel les enquêteurs poursuivent leurs investigations.
"Stop à la violence, stop, stop" : la petite ville de Trèbes dans l'Aude se recueille dimanche 25 mars à la mémoire des quatre victimes abattues par Radouane Lakdim, un petit délinquant radicalisé sur lequel les enquêteurs poursuivent leurs investigations, en même temps que sur deux de ses proches, toujours en garde à vue.
"Je suis très triste. Toute la France est malheureuse", explique, rameaux d'olivier à la main, en ce jour de dimanche des Rameaux, Émile, peintre carrossier à la retraite, devant l'église de Trèbes.
"On a envie que ça s'arrête", poursuit Jean-Pierre, venu du village voisin de Capendu avec sa femme Henriette pour assister à la messe qui a débuté à 10 h 30 en hommage aux victimes. "C'est plus que dur, on n'est à l'abri de rien nulle part", poursuit-il.
"C'est un moment effectivement particulier. Les gens du lieu et la nation toute entière sont extrêmement marqués", a souligné, juste avant la cérémonie, l'évêque de Carcassonne et Narbonne, Mgr Alain Planet.
"Choqués par cette violence"
"Les gens sont tristes, sont solidaires avec ceux qui souffrent, choqués par cette violence", a poursuivi le Père Philippe Guitart. "Il faut éviter tout amalgame, éviter de montrer des communautés du doigt, aider les gens à apprendre à vivre ensemble".
La cérémonie, à laquelle participent des représentants de la communauté musulmane, est retranmise par un haut-parleur sur la petite place de l'église, surveillée par des gendarmes armés.
Sur la façade de la mairie, des roses blanches se sont accumulées avec un message écrit à la main "Stop à la violence, stop, stop". Une marche blanche est en préparation à Carcassonne pour rendre hommage aux victimes samedi à la veille de Pâques, selon ses organisateurs.
L’auteur de cette attaque, Radouane Lakdim, un Français d'origine marocaine de 25 ans, s'était présenté vendredi comme "un soldat" du groupe jihadiste État islamique (EI), lequel a peu après revendiqué ces attaques qui ont fait quatre morts.
Avec AFP