
À compter du 1er janvier 2019, tout commerçant sera interdit de vente de fourrure neuve dans la ville californienne aux 5 millions d’habitants.
C’est une victoire de taille pour les défenseurs des animaux, et particulièrement pour les "anti-fourrure". La ville de San Francisco a voté mardi l'interdiction de "la vente de vêtements ou d'accessoires de nouvelle fourrure à partir du 1er janvier 2019", a rapporté une membre du conseil de surveillance de la ville. San Francisco devient ainsi la plus grande ville américaine à adopter une telle mesure de protection des animaux.
Katy Tang, membre du conseil de surveillance de cette ville réputée pour être l'une des plus progressistes du pays, s’est félicitée de cette avancée dans un tweet : "Pour soutenir ceux qui n'ont pas la parole, mes collègues viennent de voter à 10 contre 0 pour soutenir ma proposition d'interdiction de la vente de vêtements ou accessoires de nouvelle fourrure à partir du 1er janvier 2019. Plus de profits sur le dos – littéralement – des animaux."
Speaking on behalf of those with no voice, my colleagues just voted 10-0 to support my ban on the sale of new fur apparel & accessories beginning 1/1/19. No more profiting off the literal backs of animals - #furreal. pic.twitter.com/TEguEnybB7
— Katy Tang (@SupervisorTang) 20 mars 2018
Ce n’est pas la première ville américaine à prendre cette mesure drastique. West Hollywood et Berkeley, deux communes californiennes de plus petite taille, avaient déjà interdit la vente de nouvelle fourrure, autrement dit de fourrure récemment produite. Des interdictions de commercialisation et d'importation existent aussi en Inde, ainsi qu’à Sao Paulo, au Brésil, précise sur son blog la Humane Society, une ONG qui lutte depuis de nombreuses années contre la vente de peau et pelages d'animaux, entre autres.
Les maisons de coutures renoncent aussi tour à tour
Récemment, les maisons de luxe Versace et Furla – qui comptaient parmi les reines de la fourrure – ont annoncé renoncer totalement à l’utilisation de fourrure animale dans leurs collections. Avant elle, Armani, Calvin Klein, Hugo Boss, Ralph Lauren, Michael Kors ou encore Gucci avaient déjà pris cette décision, capitale pour leur image.
D'après la Humane Society International, le Royaume-Uni travaille à une interdiction nationale de la fourrure. La République tchèque, de son côté, a voté pour interdire les fermes animalières destinées à l'industrie de la fourrure, emboîtant le pas à l'Autriche, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et à la Suisse.
Katy Tang, citée par le quotidien San Francisco Chronicle, assure que "50 millions d'animaux sont assassinés de manière horrible chaque année pour que nous puissions porter leur fourrure et avoir l'air à la mode". "J'espère que nous allons envoyer un message fort au reste du monde", conclut-elle.
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