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Le biohacker qui s'était implanté sa carte de transport dans la main s'est fait attraper par les contrôleurs

Bien essayé, Monsieur Meow-Ludo Disco Gamma Meow-Meow (c'est son vrai nom).

À la fin du mois de juin 2017, Mashable FR vous racontait l'histoire de ce biohacker australien, Meow-Ludo Disco Gamma Meow-Meow, qui avait implanté sa carte Opal, le titre de transport utilisé dans le métro et le bus de Sydney, dans sa main gauche.

Le but de cet ancien candidat aux élections fédérales du parti de la Science – dont l'objectif est d'intégrer la technologie dans tous les pans de la société – était de voir si cette "augmentation" de son corps allait lui faciliter la vie. "Cela m'octroie une capacité que les autres ne détiennent pas [...] Je peux sortir de chez moi, oublier mon porte-monnaie et tout le reste. Je pourrai toujours interagir avec la technologie", avait-t-il déclaré à ABC avant d'envoyer un message de prudence : "N'essayez pas de faire la même, à moins que vous soyez sûrs de ce que vous faites."

Et ça a bien marché ! Enfin, pendant un peu moins de deux mois. À la fin du mois d'août 2017, les contrôleurs du métro de Sydney ont décidé que la micropuce implantée dans le bras de notre transhumaniste ne constituait pas un titre de transport valide, même si cette micropuce avait été extraite de sa carte Opal et qu'elle contenait encore 14,07 dollars de crédits. Meow-Ludo Disco Gamma Meow-Meow a pris une amende, comme nous en avons tous pris au moins une fois.

Mais l'histoire ne s'arrête pas là. L'autorité des transports de New South Wales a décidé de porter plainte contre ce cher monsieur, qui n'avait pas payé son amende et contestait sa légitimité. Durant de longs mois, celui-ci s'est défendu en arguant qu'il avait bel et bien son titre de transport le jour du contrôle, ce qui n'est pas totalement faux. Son avocat a affirmé à plusieurs reprises que l'homme, qui se définit comme un "cyborg", était "en avance sur la loi", rapporte BuzzFeed.

Vendredi 16 mars, Meow-Ludo Disco Gamma Meow-Meow a finalement plaidé coupable devant une cour de justice. Il a été condamné à payer 220 dollars pour avoir voyagé sans ticket valide et 1 000 dollars de frais à la société de transport. Une coquette somme pour un titre de transport absent. Même si le biohacker est "en avance sur la loi", comme l'affirme son avocat, la juge Quinn, en charge de l'affaire, a affirmé qu'il devait "se soumettre à la législation ayant cours aujourd'hui".

Moralité : le transhumanisme dans les transports, c'est pas pour demain.

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