
Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 12 mars, le vote du parlement chinois abolissant la limite de deux mandats présidentiels, la prochaine présidentielle en Russie, et la victoire annoncée de Vladimir Poutine. La reconduction de Marine Le Pen à la tête du Front national en France. Et un match de foot qui a mal fini, hier, en Grèce.
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On commence cette revue de presse internationale en Chine, où le parlement a voté hier en faveur d’une révision de la constitution, qui permet au président Xi Jinping de se maintenir au pouvoir à vie.
En abolissant la limite de deux mandats présidentiels, les députés chinois ont voté en faveur d’un «renforcement de la direction du parti», et d’une poursuite des réformes sociales, politiques, diplomatiques et militaires, d’après The Global Times, qui a choisi de montrer à la une une élue en train de voter plutôt que le visage de Xi Jinping - une façon de couper l’herbe sous le pied à ceux qui verraient dans cette révision constitutionnelle le «sacre» du président chinois. De mauvais esprits auxquels The Global Times explique que les Occidentaux ne doivent pas se référer à leur propre système pour analyser le changement constitutionnel qui vient d’être adopté. «Ce changement relève des affaires intérieures de la Chine», prévient le quotidien chinois, en mettant en garde les Occidentaux qui chercheraient à jouer les «copilotes» de Pékin, et qui «devraient se montrer plus objectifs et plus modestes face à la longue histoire et à la grande expérience de la Chine».
Pas sûr que l’argument suffise à éteindre les critiques. Un dessin du Times résume les réactions occidentales: on y voit le président Xi Jinping en successeur de Mao assis sur son trône d’empereur, tenant en main un sablier en position horizontale, signe que le temps ne va plus s’écouler pour lui. «Mao and for ever», ironise la légende. Xi Jinping, président maintenant et pour toujours. «La Chine prend une mauvaise direction», critique The Washington Post aux Etats-Unis, en dénonçant à la fois le «mercantilisme prédateur» et la répression politique auxquels se livreraient les autorités chinoises, accusées par le journal français Le Monde d’avoir orchestré un «coup d’Etat constitutionnel». Le quotidien évoque la «consternation confuse» et la «résignation ironique», qui auraient accueilli le vote des députés chinois sur les réseaux sociaux et la «bravoure» des rares dissidents, comme le militant Hu Jia, que la police politique a emmené faire du tourisme en province le temps de la session parlementaire. Sur Twitter, l’ancien prisonnier politique s’est montré, hier, sur un chemin de campagne, brandissant une feuille de papier sur laquelle est écrit: «Je suis contre» .
En Russie, la présidentielle aura lieu dimanche prochain - un scrutin qui devrait reconduire Vladimir Poutine, au pouvoir depuis 1999. Cette victoire annoncée se double toutefois d’une inconnue, le taux de participation – au point que l’inquiétude aurait poussé les autorités à faire preuve de pas mal d’imagination, d’après The Guardian, qui rapporte que celles-ci multiplient les initiatives pour inciter les électeurs à se rendre aux urnes, notamment dans la région sibérienne de Krasnoyarsk, où les partisans de Vladimir Poutine auraient décidé d’organiser une loterie, avec à la clé une voiture à gagner, et dans la ville de Krasnodar, où l’heureux gagnant se verra offrir un iPhone. A Berdsk, c’est le meilleur selfie, qui se verra placardé sur une affiche. La condition pour remporter le premier prix: se rendre dans les bureaux de vote.
Seule candidate à sa succession, elle a été réélue avec 97% des voix à la tête du Front national, hier - on parle cette fois de Marine Le Pen, dont l’élection et la proposition de rebaptiser le FN sont commentées par la presse étrangère. Sa reconduction à la tête du parti retient notamment l’attention du Wall Street Journal, qui évoque le «relooking» du FN, en relevant la présence, lors de son congrès, de Steve Bannon, le gourou de l’extrême-droite américaine. En Suisse, La Tribune de Genève cite un proverbe… chinois, pour résumer les difficultés auxquelles serait confronté le parti de Marine Le Pen: «le poisson pourrit par la tête». «Le FN frétille encore, malgré Marine Le Pen», écrit le journal, en expliquant que «l’extrême droite française profite d’un large courant de fond qui a propulsé la Lega Nord en Italie, le FPÖ en Autriche, le PiS en Pologne, la formation d’Orban en Hongrie et Trump aux États-Unis». «Les ennuis présents du FN risquent fort de n’être que très passagers», prévient La Tribune de Genève, qui relève «qu’en parti dynastique» le FN a assuré la relève, avec la petite-fille du fondateur et nièce de la présidente, Marion Maréchal-Le Pen. «A l’évidence, l’ancienne députée du Vaucluse a quitté la politique pour mieux y revenir», annonce le journal.
Tout autre chose pour terminer, quoique. The Sun rapporte que des incidents ont éclaté, hier soir en Grèce, lors d’un match de foot entre le PAOK Salonique et l’AEK Athènes. Après un but refusé pour son club, le président du PAOK, un homme d’affaires russe, Ivan Savvidis est carrément descendu sur la pelouse pour interrompre la rencontre de force, arme à la main, avant de demander à ses joueurs de rentrer aux vestiaires et d’aller menacer l’arbitre. Une vision assez originale du football.
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