L'arrivée de miliciens pro-régime dans l'enclave d'Afrin pour combattre l'armée turque au côté des Kurdes avait fortement déplu à Recep Tayyip Erdogan : au moins 36 de ces combattants ont été tués, samedi, dans un bombardement turc.
Au moins 36 combattants des forces prorégime ont été tués, samedi 3 mars, dans des raids aériens menés par l'aviation turque contre l'enclave kurde d'Afrin, dans le nord-ouest de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme ( OSDH). Ces frappes, menées contre la localité de Kfar Janna, étaient les troisièmes contre des positions des forces loyalistes en 48 heures, a précisé l'OSDH.
Ces milices pro-Assad ont rejoint la région d'Afrin le 20 février, à l'appel des combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), encerclés par les soldats turcs participant à l'offensive baptisée "Rameau d'olivier". L'armée turque et les rebelles de l’ASL qui combattent à ses côtés avaient alors tenté de leur faire rebrousser chemin par des tirs d'avertissement. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait menacé le pouvoir syrien de "graves conséquences".
"Dans cette affaire, au-delà de l’action de ces milices pro-Assad, le régime soutient incontestablement les Kurdes puisqu’il les a laissés transiter sur son territoire pour rejoindre l'enclave d'Afrin dès le début des combats", a expliqué Wassim Nasr, journaliste de France 24 spécialiste de la région.
Le gouvernement syrien a une relation complexe et ambiguë avec les Kurdes de Syrie, qui ont établi trois cantons autonomes – dont celui d'Afrin – dans le nord de la Syrie depuis le début de la guerre civile en 2011.
Avec AFP