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Le Burkina Faso, cible récurrente des jihadistes depuis 2015

Le Burkina Faso et sa capitale Ouagadougou sont régulièrement visés par des attaques terroristes. Une hausse de la violence qui coïncide avec l'émergence d'une coalition terroriste au Sahel : le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans.

Les autorités burkinabè tentent toujours d'établir, samedi 3 mars, l'identité des assaillants à l'origine de la double attaque contre l'ambassade de France et l'état-major des forces armées du Burkina Faso, menée vendredi à Ouagadougou. Le bilan, lui, reste toujours incertain. Le gouvernement fait état de huit morts parmi les forces de sécurité. Cependant, des sources sécuritaires interrogées par l'AFP font état d'une trentaine de décès, un chiffre que dément le gouvernement.

Ce n'est pas la première fois que le Burkina Faso est une cible jihadiste. Depuis quelques années, le pays a connu plusieurs attaques.

À Ouagadougou, les occidentaux visés ?

Dans la capitale Ougadougou, ces attaques visent généralement des cibles fréquentées par les occidentaux.

L'attaque terroriste la plus meurtrière de l'histoire du pays a fait trente victimes, dont six Canadiens et cinq Européens, le 15 janvier 2016 lors d'un raid contre l'hôtel le Splendid et le restaurant Cappuccino dans le centre de Ouagadougou. L'attaque avait été revendiquée par le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Autre attaque d'envergure, Le 13 août 2017, deux assaillants avaient ouvert le feu sur un café-restaurant, le Aziz Istanbul, situé sur la principale avenue de la capitale, faisant 19 morts et 21 blessés. L'attaque n'avait pas été revendiquée.

L'émergence du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans.

Dans le nord du pays, des attaques de moindre envergure mais récurrentes visent les forces de sécurité, les écoles et les professeurs. Depuis 2015, elles auraient fait 133 morts, selon un bilan officiel (qui n'inclut pas l'attaque de vendredi).

Cette recrudescence de la violence coïncide avec l’alliance des principaux mouvements terroristes au sein du groupe Nusrat al-Islam wal-Muslimin ("Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans") sous l’égide du Malien Iyad Ag Ghaly, leader du mouvement terroriste Ansar Dine.

L'État burkinabè veut combattre ces incursions terroristes sur son territoire grâce à sa participation à la force antiterroriste du G5 Sahel, aux côtés de la Mauritanie, le Mali, le Niger et le Tchad. Mais pour l'instant, faute de fincancement, la force militaire conjointe peine à faire ses preuves.

Avec AFP