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L'explosion d'une voiture-suicide contre un convoi des troupes étrangères, vendredi matin, dans l'est de Kaboul, a fait au moins un mort et douze blessés, tous des civils, a annoncé le ministère afghan de l'Intérieur.

Une voiture-suicide a explosé contre un convoi de troupes étrangères, vendredi 2 mars au matin, dans le quartier de Qabil Bay, à l'est de Kaboul, la capitale afghane. Le bilan provisoire est d'un mort, un enfant, et douze blessés parmi les passants et riverains.

 Il n'était pas immédiatement possible de savoir si des occupants de la voiture visée, un Land Cruiser selon les témoins, ont été atteints dans cet attentat qui les ciblait et laisse un quartier sous le choc en ce jour hebdomadaire férié en Afghanistan.

Une source sécuritaire a indiqué à l'AFP que le mort était un enfant, ce qu'ont également rapporté des témoins au photographe de l'AFP, se plaignant que les ambulances aient mis plus de 30 minutes à atteindre le lieu de l'attaque.

L'explosion a laissé une chaussée jonchée de débris appartenant à la voiture suicide et aux bâtiments riverains, sévèrement endommagés par le souffle. Les témoins ont fait état d'une explosion de forte puissance.

Les images rapportées par les télévisions locales montrent d'importants dégâts infligés aux façades des maisons riveraines. Les témoins font état d'une explosion de forte puissance. Un cheval, grièvement blessé au ventre, a même dû être abattu sur place, a rapporté un photographe de l'AFP.

L'opération n'a pas été revendiquée.

Il s'agit du premier incident violent enregistré dans Kaboul et visant des étrangers depuis l'offre de paix faite mercredi aux Taliban par le président Ashraf Ghani et fraîchement accueillie par les insurgés.

"La position courageuse" du président Ashraf Ghani

Jeudi 1er mars se clôturait une conférence internationale sur le processus de paix en Afghanistan, qui réunissait les représentants d'une vingtaine de pays, dont les États-Unis ainsi que l'ONU. L'ambassadeur américain John R. Bass a salué "la position courageuse" du président Ashraf Ghani et "son engagement en faveur d'un réglement pacifique via des pourparlers", après 17 ans de conflit entre le gouvernement soutenu par les Américains et les insurgés.

Le représentant américain a également pressé les Taliban "à entamer des pourparlers directs avec le gouvernement afghan, sans conditions préalables", et il a poursuivi : "nous les avons appelés à cesser la violence et nous attendons tous leur réponse" à la déclaration finale de la conférence, signée par tous les participants.

Plus de 16 000 troupes étrangères sont déployées sous mandat de l'Otan, dont une majorité d'Américains qui encadrent les forces afghanes et conduisent des opérations au nom de la lutte contre le terrorisme.