Lors de son discours annuel devant le Parlement, jeudi, Vladimir Poutine a vanté la force militaire nationale, images à l'appui. Candidat à sa réélection, le chef du Kremlin a prévenu les Occidentaux qu'il fallait désormais "écouter" la Russie.
"Écoutez-nous maintenant !", a lancé Vladimir Poutine à ses voisins européens lors de son discours devant les députés et les sénateurs russes, jeudi 1er mars. Deux semaines avant l'élection présidentielle, le président a longuement évoqué les nouvelles capacités militaires russes : un nouveau missile balistique, un nouveau système de défense antimissile, un drone sous-marin à propulsion nucléaire ou même une arme laser "dont il est trop tôt pour évoquer les détails". Pour appuyer ses propos, il a mélangé prises de vues en 3D et images réelles, sans lésiner sur les explosions.
"À ceux qui ont tenté au cours des quinze dernières années (...) de profiter de la Russie, qui ont introduit des sanctions internationales illégales pour enrayer le développement de notre pays, y compris dans le domaine militaire, je vais le dire : ce que vous avez entrepris pour gêner, empêcher, entraver la Russie n'a pas réussi", a-t-il poursuivi.
"La Russie est restée la première puissance nucléaire"
"Nous n'avons jamais fait secret de nos plans (...) C'est même surprenant que malgré tous les problèmes, la Russie est restée la première puissance nucléaire. Personne ne voulait nous parler, personne ne voulait nous écouter. Écoutez-nous maintenant !", a-t-il lancé.
"Tous les travaux de renforcement de la capacité défensive de la Russie ont été menés et sont menés", a ajouté Vladimir Poutine, assurant pour autant que la Russie "ne menace personne" n'a "aucun plan pour utiliser ce potentiel de façon offensive".
"Un missile de croisière difficile à détecter avec une charge explosive nucléaire et un rayon d'action pratiquement illimité qui peut contourner les lignes d'interception est invincible face à tous les systèmes existant et futur de défense anti-aérienne", a par exemple précisé le président russe.
Vladimir Poutine, aux commandes de la Russie depuis plus de 18 ans, est candidat pour un quatrième mandat de six ans à l'élection présidentielle du 18 mars, qu'il devrait remporter largement faute d'opposition réelle.
Avec AFP