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Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a appelé mercredi les rebelles syriens et la coalition internationale à "agir" pour que la trêve décrétée par la Russie fonctionne dans la région de la Ghouta orientale, assiégée par le régime.

Les rebelles et ceux qui les soutiennent doivent "agir" pour que la trêve en Syrie fonctionne, a affirmé mercredi 28 février le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, ajoutant que Moscou continuerait à soutenir l'armée syrienne pour "éradiquer la menace terroriste".

"La Russie et le gouvernement syrien ont déjà annoncé la création de couloirs humanitaires dans la Ghouta orientale", a déclaré Sergueï Lavrov, devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève.

"Nous appelons les membres de la soi-disant coalition américaine à assurer le même accès humanitaire aux zones sous leur contrôle", a-t-il ajouté. "Maintenant c'est au tour des militants et de leurs soutiens d'agir. Les militants [qui sont] retranchés là-bas continuent à bombarder Damas, bloquant les livraisons d'aide et l'évacuation de ceux qui souhaitent partir", a-t-il dit.

"La crise humanitaire la plus grave"

Une trêve quotidienne de cinq heures (de 9 heures à 14 heures) pour permettre l'entrée de l'aide ou la sortie d'habitants ou de blessés de l'enclave, a été décrétée lundi par la Russie, le grand allié du régime de Bachar al-Assad, mais les protagonistes se sont aussitôt accusés mutuellement de l'avoir violée. "Le peuple syrien est aujourd'hui confronté à la crise humanitaire la plus grave", a relevé Sergueï Lavrov.

Après une nuit relativement calme, l'aviation et l'artillerie du régime ont de nouveau bombardé mardi l'enclave contrôlée par les rebelles dans la Ghouta orientale, une vaste région dont les deux tiers sont aux mains des forces prorégime et où près de 600 civils ont péri en dix jours de bombardements du régime.

Avec AFP