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VI Nations : peu inspiré, le XV de France assure l'essentiel face à l'Italie

Malmené par une Italie joueuse mais plombée par les fautes, le XV de France a décroché un succès important lors de la troisième journée du Tournoi des VI nations. Une petite respiration pour ces Bleus, qui restaient sur huit défaites de rang.

À défaut de s’être rassuré, le XV de France a assuré l’essentiel, vendredi 23 février à Marseille, en décrochant face à l’Italie un succès ô combien important, à l’occasion de la troisième journée du Tournoi des VI nations. Face aux Transalpins, les Bleus sont allés chercher un succès crucial (34-17), leur premier dans cette édition 2018 après les courts revers concédés face à l’Irlande et l’Écosse.

Brouillonne comme rarement durant une heure, la France a au moins réussi à mettre un terme à une terrible série de huit défaites de rang, éloignant de fait le spectre d’une "cuillère de bois", trophée honorifique décerné à une sélection vaincue lors de ses cinq rencontres du tournoi. De quoi aborder les deux dernières journées avec un peu moins de pression pour les joueurs de Jacques Brunel, même s’ils sont toujours très loin d’avoir retrouvé un rugby chatoyant.

Tout avait pourtant bien démarré pour les Bleus, qui ont rapidement pris le score sur un porté puissant initié par Camara, au terme duquel Gabrillagues est parvenu à aplatir dans l'enbut (6e, 5-0). Mais derrière, les Français sont retombés dans leurs travers... Peu inspirés à l'image d'une occasion d'essai totalement gâchée par Machenaud (19e), les Bleus se sont régulièrement mis à la faute, encaissant un essai de pénalité après avoir subi les offensives italiennes sur plusieurs temps de jeu (13e, 5-7). Mais les Italiens, toujours fidèles à cette indiscipline qui plombe leurs résultats depuis une décennie ou presque, ont fini par redonner au XV de France l’occasion de prendre les devants. Deux coups de pied concrétisés par Machenaud (29e, 8-7, puis 40e, 11-7) juste avant la pause.

À l'heure de jeu, l'Italie a baissé pavillon

Au retour des vestiaires, le joueur du Racing 92 a donné un peu plus d’air aux siens au pied (45e, 14-7), mais Allan lui a rapidement donné la réplique côté italien (50e, 14-10). Puis, dans la foulée d’une belle Marseillaise descendue des travées, les Français se sont offerts un grand bol d’air à l’heure de jeu, sur une action de jeu initiée par Bastareaud. Le Toulonnais, de retour en bleu, a attaqué la ligne d’avantage à hauteur des 40 mètres puis servi Bonneval qui, après un appui sur Grosso, est allé marquer le deuxième essai français (60e, 21-10).  

Libérés par ce matelas de 11 points, les coéquipiers du capitaine Guilhem Guirado ont quelque peu resserré les boulons. Machenaud a alourdi l’addition sur deux nouvelles pénalités (65e, 24-10, puis 71e, 27-10) avant que Bastareaud s’offre lui aussi un voyage en terre promise (73e, 34-10), imité quelques minutes plus tard par l'Italien Minozzi (79e, 34-17).

Suffisant pour sceller une victoire rassurante, qui ne cache toutefois pas la triste réalité : dixième nation mondiale, la France est toujours malade et elle devra hausser significativement son niveau de jeu face à l’Angleterre (10 mars) puis au Pays de Galles (17 mars). Au risque de concéder deux nouveaux revers qui plongeraient tout le rugby français dans une période un peu plus sombre encore.