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Erdogan annonce que l'armée turque va assiéger la ville syrienne d'Afrin "dans les prochains jours"

Les forces conduites par la Turquie commenceront dans les jours à venir le siège de la ville d'Afrin, a annoncé Recep Tayyip Erdogan. Depuis janvier, Ankara mène une offensive dans cette ville du nord de la Syrie afin d'en déloger les Kurdes des YPG.

Le président Recep Tayyip Erdogan a affirmé, mardi 20 février, que les forces turques assiégeraient prochainement la ville d'Afrin, chef-lieu de l'enclave où une offensive turque est entrée dans son deuxième mois afin de déloger la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG).

"Dans les prochains jours et de façon beaucoup plus rapide, le siège du centre de la ville d'Afrin va commencer", a déclaré le chef de l’État, lors d'un discours devant les députés de son parti au Parlement.

Baptisée "Rameau d'olivier", l'opération lancée par l'armée turque et ses supplétifs rebelles syriens vise les YPG, alliées kurdes de Washington dans la lutte contre le groupe État islamique (EI) en Syrie, mais considérées comme "terroristes" par la Turquie.

Bien que la Turquie ait reconnu avoir perdu 32 soldats, Ankara répète à l'envi que l'offensive avance "comme prévu". Les forces turques ont certes pris à ce jour le contrôle de plus de trente villages, mais ces localités sont situées pour la plupart dans des zones frontalières du nord de la région d'Afrin.

"Comme nous agissons pour éviter de mettre en danger nos forces de sécurité et en tenant compte des civils, il peut sembler que nous avançons lentement", a convenu le président turc. "Nous n'y sommes pas allés pour détruire et brûler ce qui est devant nous. Nous y sommes pour créer un environnement sécurisé et vivable pour les centaines de milliers de [Syriens] qui vivent chez nous", a-t-il ajouté en se référant aux plus de 3 millions de réfugiés syriens qui ont gagné la Turquie pour fuir la guerre civile dans leurs pays.

Les autorités turques affirment que l'offensive d'Afrin, et celle menée en 2016, plus à l'est, visent à sécuriser des territoires dans le nord de la Syrie pour permettre le retour de ces réfugiés dans leur pays. Quelque 240 combattants pro-Ankara et près de 200 membres des YPG ont été tués depuis le début de l'opération, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui fait aussi état de 94 civils tués, ce qu'Ankara dément.

Avec AFP