Un avion de ligne s'est écrasé, dimanche, dans le sud-ouest de l'Iran, avec 66 personnes à son bord. Les recherches ont été suspendues à la tombée de la nuit.
Il a disparu 45 minutes après son décollage. L'ATR 72 de la compagnie Aseman Airlines qui assurait la liaison entre Téhéran et la ville de Yasouj, à environ 500 km au sud de la capitale iranienne s'est écrasé, dimanche 18 février, dans une zone montagneuse du sud-ouest de l'Iran pendant une tempête de neige avec 66 personnes à son bord. Les autorités iraniennes ont suspendu les opérations de recherche à la tombée du jour.
La télévision d'État a annoncé peu après 21H00 locales (17H30 GMT) que les recherches de l'ATR 72 de la compagnie iranienne Aseman Airlines, à environ 500 km au sud de la capitale iranienne, reprendraient lundi dès l'aube si les conditions météorologiques le permettent.
La combinaison de la nuit, de chutes de neige, de pluies et du vent violent rendent les opérations impossibles à ce stade, a-t-elle précisé.
Le vol EP3704 d'Aseman Airlines a décollé de l'aéroport Mehrabad à 08H00 locales (04H30 GMT) avec 60 passagers, dont un enfant, et six membres d'équipage. L'Organisation de l'aviation civile iranienne estime que l'avion s'est écrasé mais le point d'impact de l'appareil n'a toujours pas été localisé et on ignorait les causes exactes du crash.
Les 66 personnes à bord sont présumées mortes, même si, compte tenu de la difficulté à localiser l'appareil ou ce qui en reste, Aseman Airlines a indiqué ne pas être en mesure de "confirmer la mort de tous les passagers".
Le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, a, lui, adressé un message de condoléances aux familles des personnes à bord de l'avion. La France, l'Union européenne et la Russie ont également adressé des messages de condoléances.
Le Bureau (français) d'études et analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) a annoncé dans la soirée sa participation "à l'enquête de sécurité dirigée par l'AAIB" (Air Accident Investigation Branch). "Trois enquêteurs et nos conseillers techniques se rendent sur place", a indiqué à l'AFP un porte-parole.
Retard propice
À Téhéran, des proches de passagers du vol EP3704 se sont réunis dans une mosquée proche de l'aéroport Mehrabad. "Les circonstances de l'accident restent inconnues à ce stade", a indiqué à l'AFP à Paris un porte-parole d'ATR, filiale conjointe de l'avionneur européen Airbus et du groupe italien Leonardo.
Le dernier accident grave d'un avion civil en Iran remonte à 2014, quand 39 personnes avaient été tuées dans le crash d'un Antonov 140 de la compagnie iranienne Sepahan, peu après son décollage de l'aéroport de Mehrabad.
Les sanctions imposées pendant de nombreuses années par les États-Unis, l'ONU et les pays européens ont empêché les autorités iraniennes d'acheter des pièces de rechange ou des avions occidentaux pour renouveler la flotte civile du pays, dans un état vétuste.
L'industrie du transport aérien était soumise à un embargo américain depuis 1995, empêchant les compagnies d'acheter des avions civils ou des pièces détachées et les forçant à clouer au sol une partie de leur flotte. Cet embargo a été partiellement levé par l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015 par l'Iran et le Groupe des Six (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie).
AFP