
Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 15 février, une nouvelle tuerie de masse dans une école de Floride, aux États-Unis, où un tireur a ouvert le feu sur des élèves et leurs professeurs, tuant au moins 17 personnes, la démission du président sud-africain Jacob Zuma, la répression des opposants en Guinée équatoriale, et des nouvelles de l'équipe de bobsleigh jamaïcaine.
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On commence cette revue de presse internationale en Floride, aux 0201tats-Unis, où un tireur de 19 ans a ouvert le feu , mercredi, dans un lycée, faisant au moins 17 morts.
"Des élèves qui se cachent dans les classes. Des policiers qui encerclent une école l’arme au poing. Des parents qui accourent sur les lieux, craignant le pire" – voilà la scène devenue trop ordinaire décrite par The Sun Sentinel, qui exprime son désarroi face à "l'épidémie" de tueries de masse aux États-Unis. "Quand est-ce que trop, c’est trop ?", interpelle le journal, qui juge que les "prières et les pensées" adressées aux victimes de Floride et à leurs proches, ne "constituent pas une réponse adaptée à ce cancer que le pays s’inflige à lui-même, le cancer de la violence des armes à feu". The Sun Sentinel qui fait part de sa révolte que l’horreur les tueries de masse dans les écoles, comme celles qui se sont produites à Colombine et Sandy Hook, n’aient pas suffi, jusqu’à présent, à "persuader le Congrès américain de prendre pour cible les armes qui rendent ces massacres si faciles". "Quand allons-nous comprendre ?", répète le dessin du Miami Herald, qui montre une salle de classe ensanglantée. Sur le tableau, les trois missions de l’école, les "3 R", comme "reading, writing, arithmetics", apprendre à lire, à écrire, à compter, sont remplacées par ce seul mot : terreur.
En Afrique du Sud, le président Jacob Zuma, empêtré dans des scandales de corruption, a finalement cédé aux pressions de son parti, l’ANC et présenté sa démission "avec effet immédiat". Après des semaines de tractations et de réunions, le chef de l’État a finalement accepté de jeter l’éponge, au grand soulagement de ses compatriotes, comme en témoigne la une du Sowetan. "Enfin ! Zuma tombe", titre le journal, visiblement ravi d’en avoir fini avec le "puzzle" constitué par le personnage. "Enfin hors-jeu", répète le quotidien en langue afrikaans Beeld, qui relève que Jacob Zuma a terminé sa toute dernière intervention en tant que président, en exprimant ses remerciements en langue zouloue. L’animosité de la presse est telle à son égard, que Die Burger le montre à la une dans le plus simple appareil, sous l’œil goguenard de la foule. "Le roi est nu", annonce le journal. La fin de l’ère Zuma, qui inspire aussi beaucoup les dessinateurs de presse sud-africains. L’Afrique du Sud sort essorée de l’interminable confrontation entre l’ANC et l’ex-chef de l’Etat, suggère le dessin de Beeld, qui montre l’Afrique du Sud transpirant à grande eau, après un tour en grand huit politique, l’attraction du "Zexit", la sortie de Jacob Zuma – qu’on retrouve dans Business Day en cambrioleur. Le voleur Zuma, dit le dessin, avait la possibilité de partir dignement, il a finalement fait le choix de partir "à la Zuma". Sa présidence est assimilée à une haute délinquance au sommet. À voir pour terminer dans le dessin du Sowetan, où deux enquêteurs se retrouvent sur les lieux du crime, chez les très puissants Gupta, cette famille extrêmement fortunée qui est accusée d’avoir infiltré les sommets du pouvoir grâce à son amitié pour Jacob Zuma, dont elle aurait à son tour fait la fortune. "Je crois qu’on leur a donné un peu d’avance", concède l’un des policiers. Depuis le temps que l’affaire Zuma-Gupta traîne, ces derniers auront largement eu le temps de détruire toutes les preuves contre eux.
En Guinée équatoriale, la peine de mort a été requise, mercredi, contre 147 opposants. Le Monde rapporte que ces militants, dont des cadres du parti Citoyens pour l’innovation, sont notamment poursuivis pour "sédition, et attentat contre l’autorité", dans le cadre d’un procès que les autorités, qui disent avoir déjoué une tentative de coup d’État à la fin du mois de décembre, refusent de commenter, selon le journal, qui cite les accusations du parti Citoyens pour l’innovation. Ce dernier affirme que la justice équato-guinéenne veut "cacher ou faire taire les atrocités et la brutalité des crimes de torture" commis à l’encontre de ses militants, et promet "d’aller devant les tribunaux internationaux et la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité" . Le Monde rappelle que l a Guinée équatoriale est l’un des plus gros producteurs de pétrole d’Afrique subsaharienne, mais que la grande majorité de sa population vit dans la pauvreté. Le pays est dirigée de façon autoritaire par le président Obiang Nguema depuis 1979 et son parti a obtenu 99 sièges sur 100 au Parlement aux élections de novembre dernier. Depuis, "les restrictions de liberté et les arrestations, en particulier d’opposants politiques, se poursuivent sans discontinuer" , a dénoncé l’Union européenne.
Des nouvelles des JO de Pyeongchang, pour terminer, et un appel à la générosité. The Washington Post nous apprend que l’équipe de bobsleigh féminine de Jamaïque n’a plus de bobsleigh, depuis que l’entraîneuse du duo a claqué la porte en pleine compétition. Or il se trouve que Sandra Kiriasis est aussi la propriétaire du bobsleigh des Jamaïcaines, qui se retrouvent du coup sans outil de travail. 25 ans après le film "Rasta Rocket", le bobsleigh jamaïcain est décidément toujours aussi aventureux.
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