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Natation : Léon Marchand mise sur le crawl et le dos pour briller aux mondiaux de natation 2025
À Singapour, Léon Marchand est en lice pour de nouveaux triomphes aux championnats du monde de natation 2025. Le nageur français est engagé sur deux courses, les 200 m et 400 m 4 nages, dans le but de montrer les progrès qu'il a réalisés en dos et en crawl. Il a travaillé ces deux nages pendant de longs mois en vue de cette compétition.
Le nageur français Léon Marchand s'échauffe en vue des Championnats du monde d'aquatique 2025 à Singapour, le 28 juillet 2025. © François-Xavier Marit, AFP

Deux courses Engagé aux Mondiaux de Singapour avec un programme allégé, Léon Marchand espère y démontrer, à partir du mercredi 30 juillet, les progrès réalisés cette saison sur le dos et le crawl, deux domaines qui doivent lui permettre de viser encore plus haut.

Le Français a prévu cette semaine de s'aligner uniquement sur deux courses : les 200 et 400 m 4 nages. Un menu bien plus modeste que celui de l'été dernier à Paris, où il avait été l'auteur d'une semaine complètement dingue, conclue avec quatre titres olympiques individuels.

"C'était le bon moment pour alléger un peu après les Jeux et me relancer tranquillement", a-t-il expliqué aux médias du monde entier samedi, à la veille du début de la compétition planétaire. "J'essaie de rester calme. L'approche va être un peu différente cette fois (...), ça me permettra de respirer un peu."

Le nageur français Léon Marchand s'échauffe en vue des Mondiaux de natation 2025 à Singapour, le 28 juillet 2025. © François-Xavier Marit, AFP

Le programme a beau être plus léger, les ambitions restent élevées pour le Toulousain qui, après celui du 400 m 4 nages, rêve de s'emparer du record du monde de la distance inférieure.

"Bien sûr que j'ai envie de battre le record du 200 m 4 nages. Je ne sais pas si ce sera dans quelques jours ou dans quelques années, mais ma curiosité me pousse à disputer ces courses, à chercher à aller plus vite", assume-t-il.

Car à Paris, Marchand avait frôlé la vieille marque de l'Américain Ryan Lochte (1 min 54 sec 00), échouant pour seulement 6 centièmes.

Analyse faite de sa course, il en avait alors conclu que la dernière longueur lui avait coûté le record. "Ce qui a fait la différence, c'était mon crawl", a-t-il estimé. "Alors j'ai vraiment travaillé dessus."

En début d'année, le nageur polyvalent s'est donc envolé pour l'Australie, où il s'est nourri des conseils de Dean Boxall, illustre coach de natation connu pour son expertise du crawl.

Revenu aux États-Unis, et malgré des blessures qui ont impacté sa reprise, le Français a pu constater ses progrès en la matière. "Aujourd'hui, je suis plus puissant, plus stable, je prends plus d'eau, ma tête tourne moins", estime-t-il. "J'espère pouvoir utiliser tout ça dans mon 200 m 4 nages."

Mais outre le crawl, le quadruple champion olympique a également identifié le dos comme point faible relatif.

"Léon continue d'évoluer", s'est félicité son entraîneur toulousain Nicolas Castel. "Ce sont des choses que j'ai constatées assez vite lors du stage de préparation à Jakarta."

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"Il y avait une évolution technique. En dos, je trouve qu'il a un bateau plus solide, une tête davantage fixée, ce qui lui donne un meilleur alignement, une meilleure efficacité. Et on retrouve ces qualités-là en crawl", a analysé Castel, qui le couve depuis l'enfance.

"Je peux dire qu'il a progressé sur ces deux nages, mais il ne s'est pas contenté de travailler ces deux-là : il a aussi continué à travailler le papillon et la brasse", insiste-t-il.

À 23 ans, le héros de Jeux de Paris possède de toute façon encore une importante marge de progression, estime son entraîneur.

Natation : Léon Marchand mise sur le crawl et le dos pour briller aux mondiaux de natation 2025
Le médaillé d'or français Léon Marchand célèbre sa victoire après à la finale de l'épreuve de natation du 200 m 4 nages individuel masculin lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 à l'Arena Paris La Défense à Nanterre, le 2 août 2024. © Manan Vatsyayana - AFP

"Paris, ce n'est pas son apogée", affirme-t-il. "Il peut encore progresser sur plein de petites choses : des transitions, des reprises de nage... C'est très fin aujourd'hui, mais il continue de gagner en puissance, en vitesse. Il se perfectionne. Il reste curieux, il a envie de tester des nouveautés, d'explorer d'autres pistes."

Interrogé sur son programme à Singapour, Léon Marchand a également prévu de disputer des relais avec l'équipe de France. "Je n'ai pas pu faire tous ceux que je voulais faire à Paris à cause de mes autres courses. Cette fois, je me suis mis disponible pour le 4 x 200 mètres et j'ai aussi envie de faire le 4 x 100 mètres 4 nages. Les relais, c'est un moment spécial de partage, il y a une énergie particulière, on est entre coéquipiers et j'ai envie de me battre pour eux", a-t-il déclaré à l'AFP.

Avec AFP