
Le Premier ministre Édouard Philippe était dimanche aux Émirats arabes unis, où il a vanté les mérites de son gouvernement dans la transformation de l'économie française, selon lui favorable aux investisseurs étrangers.
Dans ce dossier, le duo exécutif avance main dans la main : poursuivant les efforts d’Emmanuel Macron à Versailles, puis à Davos (Suisse) en janvier, le Premier ministre français Édouard Philippe a vanté, dimanche 11 février à Dubaï, la "grande transformation" à l'œuvre selon lui en France, pour convaincre la scène économique internationale d'investir davantage dans le pays.
En ouverture du World Government Summit, sorte de "Davos du Golfe", le chef du gouvernement a lancé un message aux investisseurs du Moyen-Orient : "La France vit une grande transformation" avec, notamment, un "cadre favorable à l'investissement et aux entreprises" et une baisse de la fiscalité des entreprises "inéluctable et irréversible".
"Changer le regard" sur le pays
Selon Édouard Philippe, l'élection d'un jeune président en écartant la candidate d’extrême droite Marine Le Pen, après les victoires surprise de Donald Trump et du Brexit, ainsi que l'embellie économique des derniers mois, ont "commencé à changer le regard" sur le pays.
Venu aux Émirats pour tenter de convaincre la riche fédération pétrolière d'investir davantage en France, le Premier ministre a rencontré samedi les dirigeants des deux grands fonds souverains émiratis, puis le prince héritier d'Abu Dhabi, cheikh Mohammed ben Zayed Al-Nahyane. "Ce que j'ai senti, c'est leur intérêt soutenu à ce que nous faisions et aux perspectives qui s'offraient en France", a-t-il estimé, même si aucun nouvel accord ou contrat précis n'a été évoqué.
Paris veut attirer davantage de pétrodollars alors que les fonds souverains émiratis, dont la jauge dépasse les 800 milliards de dollars (environ 652 milliards d'euros), ne comptent que 3 milliards d'investissements en France.
Devenus le carrefour du Moyen-Orient à l'entrée du Golfe, les Émirats sont aussi un partenaire stratégique majeur pour la France, avec trois bases militaires. Samedi, Édouard Philippe s'est rendu sur une d'entre elles, d'où décollent des avions de combat Rafale pour frapper l'organisation État islamique en Syrie et en Irak.
Avec AFP