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Syrie : onze militaires turcs tués dans les opérations contre les Kurdes

Les forces armées turques ont perdu onze soldats samedi, dans leur offensive sur la région syrienne d'Afrin, frontalière de la Turquie et tenue par une milice kurde qu'Ankara considère comme une organisation terroriste.

Onze militaires turcs ont été tués samedi 10 février dans plusieurs incidents, le plus lourd bilan pour l'armée turque depuis le début de son offensive contre une milice kurde dans le nord de la Syrie, deux semaines plus tôt.

Le Premier ministre turc Binali Yildirim a indiqué que deux militaires avaient été tués lorsque leur hélicoptère avait été abattu. "Nous avons deux martyrs", a-t-il dit. Mais il a indiqué que rien ne prouvait pour l'instant qu'il y avait eu une "intervention extérieure" à l'origine de ce crash.

L'armée turque a annoncé ensuite que neuf autres militaires avaient été tués dans divers incidents, sans fournir davantage de détails. Onze soldats ont également été blessés, a ajouté l'armée.

Syrie : onze militaires turcs tués dans les opérations contre les Kurdes

Une opération en cours depuis trois semaines

La Turquie et ses alliés au sein des groupes rebelles syriens ont lancé le 20 janvier l'opération "Rameau d'olivier" contre les Unités de protection du peuple (YPG), une force paramilitaire kurde considérée comme "terroriste" par Ankara mais qui est aussi une alliée précieuse des États-Unis dans la lutte contre le groupe jihadiste État islamique (EI).

Ankara considère les YPG comme une émanation "terroriste" du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène une insurrection armée de trois décennies contre le pouvoir central turc.

Mustefa Bali, un porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS) – une coalition soutenue par Washington dont font partie les YPG, aux côtés de combattants arabes –, a assuré sur Twitter que l'hélicoptère avait été abattu dans le secteur de Rajo, dans la région d'Afrin.

Plus de 1 000 combattants kurdes neutralisés, selon Erdogan

Le Premier ministre turc avait expliqué un peu plus tôt que la Turquie n'était pas intervenue dans la région d'Afrin pour mener une guerre ou parce qu'elle avait un "œil" sur le territoire d'un autre pays, en l'occurrence la Syrie.

Le président Recep Tayyip Erdogan a d'autre part déclaré que 1 141 "terroristes" avaient été neutralisés lors de l'opération engagée en Syrie, désignant de la sorte les tués, les blessés et les prisonniers.

Il n'était pas possible dans l'immédiat de vérifier ce chiffre.

Avec AFP