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Afrique du Sud : le sort du président Zuma connu "dans les prochains jours"

Le sort du président sud-africain Jacob Zuma sera connu "dans les prochains jours", a annoncé mercredi l'ANC. La presse locale affirme que le chef de l'État, embourbé dans des scandales de corruption, accepterait de partir sous conditions.

Le président du Congrès national africain (ANC), Cyril Ramaphosa, a indiqué mercredi 7 février que le sort du chef de l'État sud-africain, Jacob Zuma, sera connu "dans les prochains jours".

L'ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, cherche à lui trouver une porte de sortie "digne". Au pouvoir depuis 2009, Jacob Zuma est englué dans plusieurs scandales de corruption et de détournement de fonds publics. Selon une partie de la presse locale, il aurait accepté de démissionner sous conditions. Son porte-parole n'a souhaité faire aucun commentaire.

"Il ne faut pas se hasarder à faire de la politique-fiction, la situation est très confuse", nuance toutefois Caroline Dumay, la correspondante de France 24 dans le pays. Selon elle, l'ANC fait face à un véritable casse-tête tant deux camps s'affrontent au sein du parti, l'un dévoué à Jacob Zuma, l'autre à Cyril Ramaphosa.

La pression sur le président de la République s'est accentuée depuis que Cyril Ramaphosa a été élu à la tête du parti. Les deux hommes se sont rencontrés mardi au Cap.

Un entretien "constructif"

À la suite de cet entretien, qualifié de "constructif" par l'ANC, le parti a annoncé le report d'une réunion extraordinaire de son comité exécutif qui devait se tenir mercredi, ce qui a alimenté les spéculations sur le fait qu'un accord avait été conclu en vue de son départ.

Jacob Zuma, 75 ans, s'était déjà entretenu dimanche soir avec les six principaux membres de la direction du parti à sa résidence officielle à Pretoria, mais rien n'a filtré de cette réunion.

Ce ne serait pas la première fois qu'un président sud-africain serait poussé prématurément vers la sortie. En 2008, après son élection à la tête de l'ANC, Jacob Zuma avait lui-même été à la manœuvre pour écarter Thabo Mbeki de la
présidence de la République.

Avec Reuters