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L'opposant Alexeï Navalny a été arrêté dimanche alors qu'il participait à Moscou à une manifestation appelant au boycott de l'élection présidentielle du 18 mars. Il a été remis en liberté dans la soirée.

Quelques heures après avoir été arrêté, dimanche 28 janvier, alors qu’il participait à Moscou à une manifestation interdite appelant au boycott de l'élection présidentielle du 18 mars, l'opposant russe Alexeï Navalny a été remis en liberté.

Il a été libéré sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, mais il devra néanmoins se présenter devant la justice à une date ultérieure, a déclaré à Reuters son avocate, Olga Mikhaïlova.

Il encourt 30 jours de prison en cas d'inculpation pour violation de la législation concernant les manifestations.

"Ce ne sont pas des élections, mais une duperie"

En lançant son appel à manifester, Alexeï Navalny, 41   ans, entendait dénoncer la "supercherie" de l'élection présidentielle du 18 mars que devrait, sauf énorme surprise, remporter Vladimir Poutine.

Déclaré inéligible en raison d'une condamnation pénale qu'il estime avoir été orchestrée par le pouvoir, l'opposant numéro un au Kremlin ne peut pas participer à l'élection. À deux mois du scrutin, il a prévu des rassemblements dans plus de 100 villes, dont Moscou et Saint-Pétersbourg, avec le slogan "Ce ne sont pas des élections, mais une duperie".

"Dans cette situation où tout est interdit, la chose la plus importante que chacun puisse faire, c'est de venir manifester pacifiquement dimanche", a assuré le charismatique blogueur anticorruption, dans une vidéo diffusée vendredi.

Intervention de la police russe dans les bureaux de l'opposant

Dans la matinée de dimanche, la police russe a fait irruption dans les bureaux à Moscou d'Alexeï Navalny en utilisant une meuleuse et arrêté des membres de son équipe, ont annoncé des collaborateurs de l'opposant. La police a interrompu une retransmission en direct de manifestations dans l'est du pays, ont-ils ajouté.

Plusieurs employés de l'organisation fondée par ses soins, le Fonds de lutte contre la corruption (FBK), ainsi que des partisans de l'opposant en régions ont également été arrêté, selon la même source.

Avec AFP et Reuters