Le trafic car-ferry a été fortement perturbé jeudi au port de Calais, en raison d'un filtrage mis en place par des pêcheurs français pour protester contre la pêche électrique.
Le trafic portuaire dans le port de Calais a été totalement bloqué une partie de la journée du jeudi 25 janvier par une dizaine de bateaux de pêche qui protestaient contre la pêche électrique. Cette méthode controversée est toujours utilisée par des navires néerlandais en mer du Nord.
Après un déblocage partiel en début d'après-midi, les barrages ont finalement été levés aux alentours de 17 h 30.
Les pêcheurs "à bout"
Les fileyeurs protestaient contre la pêche électrique, qui entraîne selon eux une raréfaction du poisson. "Aujourd'hui, on est au bout du bout. Tout le monde a le sentiment d'être abandonné", a déclaré Stéphane Pinto, vice-président du comité régional des pêches. "Avant la pêche électrique, les marins vivaient très bien de ce métier."
Dans la matinée, des pêcheurs avaient également entamé un blocage routier de la zone portuaire de Boulogne-sur-Mer, afin d'empêcher l'accès des camions qui viennent charger les produits de la mer.
"On est au bout du bout, il faut que l'on soit soutenu", a déclaré à l'AFP Stéphane Pinto, vice-président du comité régional des pêches et représentant des fileyeurs, réclamant des aides financières supplémentaires. Ce jeudi matin dès 5h, environ 25 bate… https://t.co/ACOlxUyher
Natacha Dictons (@NDictons) 25 janvier 2018La technique de la pêche électrique est autorisée depuis 2007 à titre dérogatoire dans la zone sud de la mer du Nord. Le Parlement européen s'est prononcé ce mois-ci contre une autorisation de cette méthode, contestée par des associations de défense de l'environnement et par une partie du monde de la pêche.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, a souligné jeudi "la volonté du gouvernement de soutenir la position prise par le Parlement européen sur le sujet sensible de la pêche électrique lors des négociations à venir", au lendemain d'une réunion avec le comité national des pêches maritimes et des élevages marins.
"La situation des fileyeurs des Hauts-de-France a également été évoquée. Le ministre a rappelé l'écoute et la mobilisation des services de l'État en région pour rechercher des solutions permettant de faire face à la baisse d'activité de ces navires", précise le ministre dans un communiqué.
Avec Reuters