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Féminisme: "On peut le faire !"

Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 24 janvier, les critiques adressées au président turc, après les assauts de son armée contre des positions kurdes en Syrie. L’ex-président Lula devant les juges. La répression de l’opposition en RDC. La nouvelle liste des paradis fiscaux selon Bruxelles. Et la disparition d’une icône.

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Au menu de cette revue de presse internationale, les critiques adressées à Recep Tayyip Erdogan, après les assauts menés par l'armée turque contre une milice kurde dans le nord-ouest de la Syrie.

Alors que la France dit avoir exprimé hier sa «préoccupation» au président turc , le journal belge Le Soir dénonce «le jeu dangereux» auquel il se livrerait en Syrie. Recep Tayip Erdogan, auquel son homologue Donald Trump devrait également faire part de son inquiétude, selon la Maison-Blanche. En attendant, l’agence américaine Bloomberg a déjà tranché: «l’attaque de la Turquie contre les Kurdes est une trahison des Etats-Unis», accuse son site. «Le président turc pense qu’il peut attaquer les intérêts américains sans que cela ne porte à conséquence», critique Bloomberg, qui relève que la Turquie coordonne ses attaques avec l’Iran et la Russie – «ces pays même contre lesquels l’OTAN, dont la Turquie est membre, existe». L’agence se demande quelle est la raison d’être de l’Alliance atlantique, dans ces conditions. Cette analyse est partagée par The Washington Post, qui estime que l’alliance entre la Turquie et les Etats-Unis s’approche dangereusement du «point de rupture». Ce à quoi Daily Sabah répond que l’intervention turque en Syrie était «obligatoire» pour préparer la sécurité des Turcs à l’avenir. «Tout acte ou tout acteur qui promeut le chaos (les Kurdes, aux yeux du régime) devra affronter la colère d’Ankara et du peuple turc. C’est aussi simple que cela», rétorque le journal turc.

Au Brésil, où l’ancien président brésilien Lula joue aujourd’hui son avenir politique devant les tribunaux. La justice brésilienne doit prononcer sur la condamnation du prédécesseur de Dilma Rousseff pour corruption. Un jugement dont dépend l’affiche de la prochaine présidentielle, prévue en octobre prochain, selon The New York Times, qui relève que «le règne de la loi et l’indépendance de la justice sont des réussites fragiles dans de nombreux pays», en mettant notamment en cause l’impartialité du juge en charge de l’enquête, Sergio Moro, qui a condamné Lula à 9 ans et 6 mois de prison en juillet 2017, et qui aurait donné des preuves de sa partialité à de nombreuses reprises – apportant finalement peu d’éléments réellement probants à l’encontre de Luis Inacio Lula da Silva. Mais l’avenir de cette figure mythique du Parti des Travailleurs, n’est pas encore écrit , prévient Zero Hora, un journal de Porto Alegre, là-même où se trouve le tribunal où trois juges vont confirmer ou non sa condamnation. «Lula peut survivre à un nouveau coup d’Etat», veut croire le journal.

En République démocratique du Congo, plusieurs personnes ont été tuées, dimanche, lors d’une marche organisée par le Comité laïc de coordination, reconnu par l’Église catholique. Réprimées par le pouvoir, ces marches doivent continuer à être soutenues par les évêques congolais, selon le père Nshole, qui appartient à la Conférence épiscopale nationale du Congo. Interrogé par La Croix sur la possibilité de nouvelles négociations avec le pouvoir, il répond que la Conférence épiscopale «n’a pas à négocier» lui, car «elle est une autorité morale qui interpelle l’État sur le respect du bien commun et des engagements pris pour le bien de la nation». «Elle a facilité des pourparlers qui ont abouti à la signature d’un accord qui n’a pas été respecté par le pouvoir», rappelle-t-il. «La Cenco ne peut accepter une compromission. On ne peut pas négocier le mal».

Un mot, également, de la décision de Bruxelles de réduire de moitié sa liste noire des paradis fiscaux. « C’est un sacré régime express: un mois et demi après sa création, la liste noire européenne des paradis fiscaux fond déjà de moitié», ironisent Les Echos – qui rapportent que h uit pays, dont la Tunisie, viennent de basculer en «liste grise» des pays qui se sont engagés à coopérer et à faire preuve de plus de transparence – des promesses qui n’ont toutefois pas été rendues publiques, ce qui «fragilise la démarche», selon le journal, qui évoque un «signal politique maladroit», qui risque de donner «du grain à moudre aux ONG et eurodéputés, qui jugeaient déjà la première liste certes novatrice mais trop laxiste».

On termine avec la disparition de Naomi Parker Fraley, l'Américaine qui a inspiré l’affiche mondialement connue de «Rosie la riveteuse». L'icône au foulard rouge à pois, et aux manches retroussées, montrant ses biceps est décédée lundi à l'âge de 96 ans, selon la chaîne de télé History, qui rappelle que cette affiche, placardée dans les usines en 1943, en pleine Seconde guerre mondiale, était destinée au départ à décourager les appels à la grève dans les usines américaines, en pleine Seconde guerre mondiale, avant de sortir de l’oubli pour devenir un symbole de la lutte féministe dans les années 80. «We can do it !», proclame cette affiche. «On peut le faire!»…

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