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Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 23 janvier, le discours, lundi, du vice-président américain devant la Knesset, la fin du "shutdown" aux États-Unis - du moins temporairement -, la disparition de Gui Minhai en Chine. Et la vie la nuit à Davos.

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Au menu de cette revue de presse internationale, le discours, hier, du vice-président américain devant le Parlement israélien. Un discours empreint de ferveur religieuse et répondant aux attentes des élus israéliens.

«Vos valeurs sont nos valeurs et vos combats sont nos ­combats», a déclaré Mike Pence devant une Knesset totalement conquise, à l'exception des treize députés de la Liste arabe unie, qui ont été expulsés après un incident de séance. Le vice-président a aussi promis que la nouvelle ambassade des États-Unis à Jérusalem ouvrirait ses portes «d'ici à la fin de l'année prochaine», à la grande satisfaction de son auditoire. The Times of Israël évoque une intervention accueillie par «un concert de louanges», notamment de la part du Premier ministre Benjamin Netanyahou, «satisfait du discours chaleureux du vice-président Mike Pence et de ses déclarations claires qu’il a faites» . Mais le journal israélien fait aussi état de voix discordantes, à gauche. La députée Michal Rozin, du Meretz, a réagi en critiquant «un discours religieux et messianique. Pence, comme Trump, a-t-elle ajouté, ne comprend pas à quel point les mesures unilatérales impactent négativement le processus de paix».

Une analyse partagée, aux Etats-Unis, par The Atlantic. «La visite de Mike Pence avait peut-être pour but de contribuer à instaurer une paix qui échappe à Israël depuis 70 ans/ Mais elle n’a fait, en réalité, que souligner à quel point l’Administration Trump a éloigné cette possibilité», regrette le site américain, qui estime que malgré les grands discours du vice-président sur la paix, sa visite «limitée» montre à quel point le rôle de médiateur des Etats-Unis est devenu plus compliqué sous l’Administration Trump, au risque de passer à côté de sujets chers au cœur de l’électorat évangélique de Donald Trump, très sensible à la question de la minorité chrétienne dans la région.

Le président américain s’est félicité de la fin de la fermeture partielle du gouvernement fédéral, le «shutdown». Les sénateurs républicains et démocrates sont finalement parvenus à se mettre d’accord, au moins temporairement, sur un compromis budgétaire - un accord dont The Wall Street Journal assure qu’il n’a pas fait réellement de vainqueur, mais seulement un vaincu, le patron des démocrates au Sénat. «Chuck Schumer a été «shutdown», fermé», ironise le journal. Les démocrates, eux, jugent avoir gagné la partie, puisque le shutdown aurait permis, selon eux, de mettre enfin sur la table le dossier des Dreamers, ces clandestins arrivés enfants aux Etats-Unis. Fariboles, répond en substance The Wall Street Journal, qui affirme que le sujet était déjà en cours de négociation, avant de résumer l’épisode du shutdown à «un faux drame» orchestré par les démocrates. Très remonté contre aux, Slate s’indigne de ce qu’ils n’aient pas poursuivi l’affrontement avec les républicains. «Les démocrates avaient une chance de faire acte de résistance, et ils ont cédé», fulmine le site, qui conclut que «la seule chose qui soit plus stupéfiante que l’homme qui occupe la Maison-Blanche, est l’inefficacité du parti qui prétend s’opposer à lui».

A noter également ce matin, l’inquiétude de plusieurs ONG à propos du sort du libraire suédois d'origine chinoise Gui Minhai, qui aurait à nouveau été arrêté en Chine , après sa première "disparition" fin 2015. D’après The Guardian, Gui Minhai aurait été enlevé par des policiers en civil le week-end dernier, alors qu'il se rendait en train à Pékin accompagné de deux diplomates européens. Le quotidien britannique, qui rapporte Gui Mihnai écrit sur l'élite politique chinoise, précise également qu’il est devenu citoyen suédois après le massacre de la place Tiananmen en 1989. Malgré la convocation de l’ambassadeur chinois en Suède, Boras Tidning fait part de sa colère face au manque de fermeté supposé de la diplomatie suédoise, accusé de ne pas se mobiliser suffisamment en sa faveur. «Y at-il une seule chose dont la Chine ne parviendra pas à se tirer?», interpelle le quotidien suédois, qui appelle la Suède à «résister aux intimidations de Pékin, qui ne semble craindre nullement, à travers cette affaire, d’éventuelles répercussions diplomatiques».

Un coup d’œil, pour terminer, au Forum économique de Davos, qui débute aujourd’hui. The Telegraph, au Royaume-Uni, raconte que tout tourne autour de la finance mondiale le jour – et autour de la fête la nuit. A condition bien sûr de connaître les bonnes personnes, et de disposer du badge vert, le plus précieux, puisque c’est celui des riches et célèbres qui donne accès à toutes les fêtes – dont celles données par le milliardaire russe Oleg Deripaska dans son chalet somptueux, décrites par ses participants comme un flot incessant de champagne, de vodka, de caviar et de mannequins russes.Youpi.

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