Au menu de cette revue de presse internationale du mercredi 17 janvier : l’accord conclu entre la Birmanie et le Bangladesh pour le rapatriement des réfugiés Rohingya, des "révélations" du Wall Street Journal sur l’ex-épouse de son patron, Wendi Deng Murdoch, et la météo sibérienne.
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On commence cette revue de presse internationale en Birmanie, où la police a tiré hier soir sur une foule de bouddhistes qui tentait de s’emparer d’un bâtiment officiel dans l’État de Rakhine. Sept manifestants ont été tués, treize autres blessés, selon les autorités.
D’après Le Monde, c’est l’interdiction d’une manifestation de nationalistes qui aurait déclenché la colère de la foule et les débordements réprimés dans le sang. Le journal rappelle que cette région de l’ouest du pays est sous très haute tension depuis l’été dernier et le début d’une campagne de répression de l’armée birmane, qui a poussé plus de 650 000 membres de la minorité musulmane des Rohingya à fuir au Bangladesh. Les Nations unies et les ONG évoquent une «épuration ethnique» et la pression internationale a poussé la Birmanie à conclure un accord avec le Bangladesh pour le rapatriement des Rohingya. Accord signé quelques heures, seulement, avant cette éruption de violence.
Celle-ci risque d’alimenter la méfiance avec laquelle cet accord a été accueilli. The Daily Star du Bangladesh ne cache pas son scepticisme, et affirme que «des nuages planent toujours» sur le rapatriement des Rohyngia en Birmanie. Un processus étalé sur deux ans, en deux temps, prévoyant l’installation, côté birman, des rapatriés dans des camps temporaires, le temps que leurs maisons soient reconstruites. Le quotidien bangladais fait part de ses doutes non seulement sur la volonté des autorités birmanes de trouver de réelles solutions pérennes et décentes, mais aussi sur la sécurité des rapatriés. «Des défis immenses doivent être encore surmontés», estime pour sa part le porte-parole du Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU, cité par The Daily Star. Au Royaume-Uni, The Guardian est franchement critique. Cet accord, estime le journal, est «un mauvais accord, conclu dans la précipitation». Le quotidien rappelle que les parlementaires britanniques ont publiquement évoqué «le manque de confiance» inspiré par «les épisodes précédents de déplacement et de retour» de Rohyngia en Birmanie. Tant que les responsables des crimes commis à leur encontre ne seront pas traduits en justice, tant qu’ils jouiront de l’impunité, «il n’y a pas de raison de croire qu’ils ne les répèteront pas», estime encore The Guardian .
À noter également, la mise en garde du FBI au gendre de Donald Trump, Jared Kushner, qui aurait été averti des liens de son amie Wendi Deng Murdoch, l'ex-femme de Rupert Murdoch… avec le régime chinois. Cette «révélation» faite lundi par le Wall Street Journal, qui précisait que cette mise en garde avait été adressée à Jared Kushner il y a un an, au moment de l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, est largement reprise depuis par la presse américaine, et notamment par The Washington Examiner, qui met toutefois en doute la crédibilité de ce scénario d’une Wendi Deng «espionne» pour le compte de la Chine. Le quotidien relève aussi avec malice le fait que The Wall Street Journal appartienne à son ex-époux, Rupert Murdoch… avec lequel Deng n’est semble-t-il pas dans les meilleurs termes, ce dernier l’accusant publiquement de l’avoir trompé avec l’ex-premier ministre britannique Tony Blair.
À noter également, dans cette rubrique anglo-américaine, l’installation d’une réplique en cire de Donald Trump installée devant la nouvelle ambassade américaine à Londres. Le site de France 24 raconte que le musée Tussaud l’a transportée devant le bâtiment, en réaction au refus du président américain, la semaine dernière, de venir l’inaugurer. «La raison pour laquelle j'annule mon voyage à Londres est que je ne suis pas un grand fan de l'administration Obama, qui a vendu l'ambassade la mieux située et la plus agréable à Londres pour des cacahuètes, afin d'en construire une autre bien plus éloignée pour 1,2 milliard de dollars» , avait tweeté Donald Trump. Qui n’avait visiblement pas été informé que les États-Unis avaient en fait annoncé leur intention de déménager leur ambassade en octobre 2008, lorsque George W. Bush était à la Maison Blanche… et non Barack Obama.
La météo, pour terminer. The Telegraph rapporte que les températures dans l'est de la Rusie ont été si froides ces derniers jours qu’elles ont fini par casser le thermomètre électronique tout neuf que le village d'Oïmiakon, en Sibérie, venait d’acheter. L'endroit est connu pour être le plus froid sur la planète. D’après The Telegraph, le thermomètre en question indiquait la température vertigineuse de -62 °C au moment où il a rendu l'âme.
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