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Le président palestinien Mahmoud Abbas a dénoncé, dimanche, l'offre de paix de Donald Trump la qualifiant de "claque du siècle" et fermement rejeté lors d'une réunion de l'OLP toute médiation américaine dans le processus de paix.

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a qualifié l'offre de paix du président américain Donald Trump de "claque du siècle" et réitéré son rejet d'une médiation américaine dans le processus de paix.

M. Abbas s'exprimait, dimanche 15 janvier, à l'ouverture d'une réunion des dirigeants de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) à Ramallah visant à réfléchir à une riposte à la reconnaissance par M. Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël, le 6 décembre.

Suspendre la reconnaissance d'Israël, qui remonte à 1988, est l'une des options proposées à la discussion du Conseil central palestinien, l'un des organes de l'OLP, l'entité reconnue internationalement comme représentant les Palestiniens des Territoires et de la diaspora, avaient indiqué des délégués.

"Nous disons à Trump que nous n'accepterons pas son plan, l'affaire du siècle s'est transformée en claque du siècle", a affirmé M. Abbas, donnant le ton de la réunion, qui doit se poursuivre lundi.

Le président palestinien semble faire référence au vœu exprimé par M. Trump de présider à l'accord diplomatique "ultime" entre Israéliens et Palestiniens.

"Israël a mis fin à Oslo"

Après son rejet de toute médiation américaine, un pilier historique du processus de paix, M. Abbas a assuré qu'Israël "avait mis fin" aux accords d'Oslo sur l'autonomie palestinienne signés en 1993, la référence des pourparlers de paix.

"Je dis qu'il n'y a plus d'Oslo, Israël a mis fin à Oslo", a-t-il répété, ajoutant qu'il fallait prendre des décisions pour l'avenir durant cette réunion prévue pour deux jours.

Le 13 septembre 1993, après six mois de négociations secrètes à Oslo, Israël et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) se reconnaissent mutuellement et signent à Washington en présence du président Bill Clinton une "Déclaration de principes" sur une autonomie palestinienne transitoire de cinq ans.

À la tête de l'Autorité palestinienne depuis 2005, Mahmoud Abbas, 82 ans, avait annoncé qu'il ne recevrait pas le vice-président Mike Pence dont la visite initialement prévue mi-décembre avait été reportée au 22 janvier.

Il avait aussi affirmé qu'il n'accepterait "aucun plan" de paix proposé par Washington. "Les États-Unis se sont disqualifiés eux-mêmes", avait-t-il proclamé.