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Au menu de cette revue de presse française, jeudi 11 janvier, le troisième anniversaire des manifestations du 11-Janvier, les réactions à la politique migratoire d’Emmanuel Macron, en Italie et en France. L’épineuse question du contrôle des chômeurs. Et des nouvelles de Thomas Pesquet.

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Au menu de cette revue de presse française, le troisième anniversaire des manifestations du 11-Janvier, un événement inédit, qui avait fait descendre dans les rues de France près de 4 millions de personnes, contre le terrorisme, et pour la liberté d’expression.

Cet événement a depuis suscité beaucoup de débats, sur qui y était ou qui n’y était pas, sur le sens à donner à cette mobilisation. Trois ans après, le Huffington Post a plutôt choisi de partager, tout simplement, les témoignages de quelques uns de ceux qui sont descendus dans la rue. Des récits trouvés sur la page Facebook «Raconte ton 11-Janvier», créée il y a trois jours par Ahmed Meguini, un militant laïc, membre du Comité Laïcité République, qui dit se souvenir d’avoir été animé, lui et ceux qu’il a rencontrés ce jour-là, «de puissants sentiments de chagrin, d’amour et de tendresse». «Nous étions serrés les uns contre les autres, personne ne pouvait bouger, certains étouffaient, mais aucune violence ne s’est manifestée». D’autres évoquent l’étrange silence qui avait envahi les rues et la force retrouvée ce jour précis, après avoir été abasourdis.

A noter également, le quatrième sommet des pays riverains de la Méditerranée, le Med7, qui se tient en ce moment à Rome. D’après le Figaro, les 7 pays qui participent à ce sommet, la France, l’Italien, l’Espagne, le Portugal, la Grèce, Malte et Chypre, ont discuté hier soir de la refonte du règlement de Dublin, qui établit que le premier pays européen dans lequel les migrants arrivent, doit être le pays d’accueil, et des efforts pour contenir les départs d’Afrique subsaharienne - deux sujets épineux, selon le Huffington Post, qui affirme que l’Italie est toujours «débordée par le flux de migrants», avec une hausse entre janvier et juin 2017 de 25% du nombre des arrivées, soit plus de 60 000 migrants. Or si la France et l'Europe soutiennent financièrement les pays en première ligne, comme l’Italie mais aussi la Grèce, ces derniers attendraient «plus», d’après le site, qui rappelle que «la réputation d'Emmanuel Macron a d'ailleurs déjà souffert en Italie», à cause de sa politique migratoire «très stricte». «C ontraint de tenir son agenda intérieur, le président n'aurait plus beaucoup de marge de manœuvre pour tenter d'apaiser les tensions avec l'Italie», explique le Huffington Post, en relevant que le chef de l'État a «beaucoup durci sa ligne sur la question de l’accueil des réfugiés en France, après avoir vanté, durant sa campagne, la générosité d'Angela Merkel». Un changement que le site estimé lié, notamment, aux «récentes déconvenues électorales de la chancelière».

En France, le projet de loi sur l’asile et l’immigration, qui est en préparation, suscite aussi beaucoup de critiques. Celles, en tout cas, de la gauche associative et d’une partie de la majorité », d’après le Figaro – qui applaudit le choix d’Emmanuel Macron de «garder le cap». «Quand on apprend la mort de migrants en Méditerranée, l’émotion pousse à la générosité. Mais pour que cette tragédie cesse, la raison commande d’en finir avec la néfaste politique des bons sentiments», écrit le journal, dont l’analyse est diamétralement opposée à celle de l’Obs, qui fustige le «double discours d’Emmanuel Macron», accusé de pratiquer «des discours humanistes», mais «une politique minimaliste» - dans la droite ligne de ce qui est présenté comme «une hypocrisie française». «D’un côté un président de la République, qui en juin 2017, aux premiers jours de son mandat, considérait qu’il fallait «accueillir les réfugiés», car il en allait de «l’honneur de la France», de l’autre un ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, qui, quelques mois plus tard, signe une circulaire pour contrôler les «bons» et «mauvais» migrants dans les centres d’hébergement», critique l’Obs.

Le gouvernement a aussi annoncé, par ailleurs, sa volonté de renforcer le contrôle des demandeurs d’emploi. Ce dossier sera abordé aujourd’hui par les syndicats et le patronat, réunis pour leur première réunion de négociation sur l’assurance-chômage - la question suscite l’ironie de 20 minutes: «petites fraudes, grandes manœuvres»: d’après le journal, la fraude qui touche Pôle emploi resterait tout à fait «marginale». Le Parisien évoque «un dossier à risques», et un «vieux serpent de mer». «Le sujet hautement inflammable du demandeur d’emploi présumé fainéant est revenu au centre des débats», écrit le quotidien, en rappelant la «petite bombe» lancée par le patron des patrons, Pierre Gattaz, qui a récemment déclaré qu’il fallait surveiller les chômeurs sur leur recherche d’emploi, «peut-être par un contrôle journalier», afin que ces derniers ne refusent pas à plusieurs reprises des «offres raisonnables».

Un mot, pour terminer, des projets pour 2018 de Thomas Pesquet. Le Huffington Post nous apprend que le spationaute français a annoncé hier avoir entamé une formation pour piloter l’Airbus «Zéro-G», spécialisé dans les vols recréant les conditions de l’orbite spatiale. Un retour en apesanteur, après les six mois à bord de la station spatiale internationale en 2016/2017 - une expérience dont il a dit qu’elle était «addictive, un peu comme une drogue». «Une fois qu’on y a goûté, a-t-il déclaré, on a envie d’y retourner rapidement».

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