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États-Unis : un juge bloque l'abrogation du programme DACA de protection des jeunes migrants clandestins

Un juge californien a ordonné à l'administration Trump le rétablissement du programme DACA qui offre une protection aux "dreamers", ces jeunes clandestins arrivés sur le territoire américain avant leur 16 ans.

Un juge américain a bloqué, mardi 9 janvier, l'abrogation par Donald Trump du programme qui permet aux "dreamers", ces jeunes étrangers entrés illégalement aux États-Unis lorsqu’ils étaient mineurs, de pouvoir travailler et d'étudier légalement.

Le juge William Alsup de San Francisco, en Californie, a ordonné à l'actuelle administration de rétablir ce programme sur l'ensemble du territoire des États-Unis. Il a estimé que l'opinion du ministère de la Justice,pour qui le programme était illégal, reposait sur "une base juridique défectueuse".

Abrogation par Trump retardée de six mois

Instauré par Barack Obama en 2012, c e programme, connu aux États-Unis sous le nom de DACA (pour Deferred Action for Childhood Arrivals), permet de procurer aux jeunes sans-papiers – arrivés sur le territoire américain avant l'âge de 16 ans et n'ayant pas d'antécédents judiciaires –, l'équivalent d'un permis de séjour d'une validité de deux ans, renouvelable. Ils se trouvaient ainsi mis à l’abri d'une expulsion et étaient autorisés à étudier et travailler aux États-Unis.

En septembre, le président américain, Donald Trump, avait déclaré qu'il abrogeait le programme DACA, mais qu'il retardait de six mois, jusqu'en mars, l'application de cette décision afin que le Congrès trouve entretemps une solution pour cette population.

Mardi, Donald Trump a dirigé à la Maison Blanche une réunion avec des parlementaires républicains et démocrates pour travailler à un compromis sur la situation des "Dreamers". Le président républicain a aussi déclaré qu'il était ouvert à une réforme plus vaste de la législation sur l'immigration, qui concernerait plusieurs millions d'autres immigrés vivant dans la clandestinité, à condition que les démocrates acceptent un renforcement de la sécurité aux frontières, y compris la construction controversée d'un mur à la frontière avec le Mexique.

Avec AFP