Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 8 janvier, la visite d’Emmanuel Macron en Chine. Les Golden Globes sous le signe de l’affaire Weinstein. Une ex-journaliste de la BBC très remontée contre son ancien employeur. Et la polémique autour du "bébé du Nouvel An" en Autriche.
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Au menu de cette revue de presse internationale, le voyage d’Emmanuel Macron en Chine. Le chef de l’Etat entame aujourd’hui une visite très attendue dans l’Empire du Milieu.
«La visite d’Emmanuel Macron, ce jeune président énergique, suscite l’espoir d’une amélioration des relations entre l’Union européenne et la Chine», annonce The Global Times, qui cite les difficultés intérieures de Theresa May et Angela Merkel, pour expliquer la montée en puissance de la France au sein de l’UE – ce qui ne signifie pas pour autant que Paris serait amené à «dominer» les relations avec Pékin, prend soin de préciser un expert, tandis qu’un autre explique que la Chine attend d’Emmanuel Macron qu’il fasse de la France le premier grand pays occidental à autoriser l’entrée des touristes chinois sans visas, et soutienne activement l’ initiative des Nouvelles routes de la soie lancée par Xi Jinping en 2013 - «faute de quoi, cette visite servira seulement à montrer que les deux pays maintiennent leur relation et partagent la même vision sur la préservation de la globalisation et le libre-échange». Pour qu’Emmanuel Macron puisse gérer au mieux cette visite, Xinhua lui a d’ailleurs concocté un petit vade-mecum. La clé du succès en Chine, c’est de faire preuve de «pragmatisme», conseille l’agence de presse officielle, qui juge qu’en la matière, le président français semble avoir déjà retenu le principe, lui qui avait cité un jour la maxime de feu Deng Xiaoping, alors qu’il était interrogé sur le clivage droite-gauche: «peu importe que le chat soit noir ou qu’il soit blanc, pourvu qu’il attrape la souris».
Aux Etats-Unis, les Golden Globes ont eu lieu cette nuit. Une cérémonie sous le signe de l’affaire Harvey Weinstein. Le site de la radio publique américaine NPR rappelle que le «dress code» de la soirée, que la tenue de rigueur était le noir, en signe de soutien aux femmes victimes de violences sexuelles. Une injonction que les stars ont acceptée, à la quasi-unanimité. Parmi elles, la célébrité cathodique Oprah Winfrey, la reine des talk-shows outre-Atlantique, dont le discours a marqué les esprits, d’après The Huffington Post. Première femme noire à être r écompensée du Cecil B. DeMille Award pour sa contribution à l’industrie du divertissement, Winfrey a rappelé à quel point elle était une exception, en tant que femme noire puissante à Hollywood, et promis que c'en était fini (« Time’s up ») de la domination masculine, avant d’annoncer l'arrivée d'une «aube nouvelle» pour les femmes et jeunes filles maltraitées par des hommes. Avant cela, il reste cependant encore beaucoup à faire, rappelle le journal suisse Le Matin, qui rapporte que malgré le choc de l’affaire Weinstein, aucune femme n’a été sélectionnée, pour ces Golden Globes, dans la catégorie du meilleur réalisateur – alors que plusieurs films mis en scène par des femmes affichaient des nominations, notamment «Lady Bird», de Greta Gerwig, et «Mudbound» de la réalisatrice Dee Rees.
L’industrie du divertissement n’est d’ailleurs pas la seule à être touchée. Et quand les femmes ne sont pas abusées, elles restent aussi largement dévalorisées en termes de salaires, comme en témoigne la lettre incendiaire rédigée par l’ex-journaliste de la BBC Carrie Gracie. Dans cette lettre, adressée aux téléspectateurs et publiée par Buzzfeed, l’ancienne correspondante de la télé publique britannique en Chine accuse son ex-employeur de pratiquer «une politique salariale secrète et illégale» au détriment des femmes. Une injustice qui l’aurait conduite à démissionner, après 30 ans de bons et loyaux services. «La BBC, écrit-elle aux téléspectateurs, vous appartient, à vous qui payez la redevance. C’est pour cette raison que j’estime que vous avez le droit de savoir que c’est une structure qui enfreint la loi sur la parité et qui résiste à l’obligation de transparence et d’équité salariale». Des accusations qui interviennent après la publication d’un rapport, l’année dernière, qui indiquait que les deux tiers des stars de la chaîne gagnant plus de 150 000 livres par an étaient des hommes.
Un mot, pour terminer, de cette polémique, en Autriche, où la médiatisation du «bébé du Nouvel An», venu au monde le 1er janvier avant 1 heure du matin, a déclenché une cascade de réactions racistes. La photo de cette petite fille, Asel, née de parents musulmans, a d’abord été publiée par l’association des hôpitaux de Vienne, où elle a vu le jour, avant d’être reprise par plusieurs journaux – qui se sont vus adresser une vague de commentaires xénophobes et haineux. « J'espère une mort subite du nourrisson», aurait notamment réagi un internaute, tandis qu'un autre appelait à «expulser immédiatement cette racaille». Des commentaires qui ont suscité à leur tour d’autres réactions, bienveillantes, cette fois, dont celle d’Alexander Van der Bellen, d’après Die Presse, qui rapporte que le chef de l’Etat autrichien a décidé de soutenir publiquement la campagne «Flowerrain», littéralement «pluie de fleurs», lancée en l’honneur de la petite Asel. «Chaque enfant est un signe d’espoir», a rappelé pour sa part le cardinal Christoph Schönborn, l’archevêque de Vienne.
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