L'ambassadrice américaine à l'ONU a demandé, mardi, une réunion d'urgence du Conseil de sécurité pour discuter du mouvement de contestation en Iran. Le chef de la diplomatie française a, pour sa part, reporté sa visite à Téhéran.
Les États-Unis vont demander une réunion d'urgence sur l'Iran aux Nations unies et au Conseil des droits de l’Homme à Genève, a annoncé, mardi 2 janvier, Nikki Haley, l'ambassadrice américaine à l'ONU. Et de rejeter l'idée d'ingérences extérieures dans les manifestations qui secouent le pays depuis le 28 décembre.
"Nous ne devons pas être silencieux. Le peuple d'Iran réclame sa liberté", s'est justifiée la diplomate américaine, sans pouvoir dire quand pourraient se tenir ces deux réunions. "Les libertés inscrites dans la charte des Nations unies sont attaquées en Iran" et "la communauté internationale a un rôle à jouer" à ce sujet, a-t-elle aussi affirmé.
"Les manifestations sont complètement spontanées"
L'ambassadrice américaine, qui a rang de ministre aux États-Unis, a ensuite rejeté avec force les accusations des dirigeants iraniens, selon lesquelles des pays étrangers seraient derrière les manifestations qui ont fait au moins 21 morts en cinq jours.
"Nous savons tous que c'est complètement absurde", a-t-elle déclaré. "Les manifestations sont complètement spontanées. Elles ont lieu pratiquement dans toutes les villes d'Iran. Elles renvoient l'image exacte d'un peuple longtemps opprimé qui se dresse contre ses dictateurs", a-t-elle précisé.
Report de la visite de Le Drian
Du côté de la France, le président Emmanuel Macron a exprimé, mardi, dans un entretien téléphonique avec son homologue iranien Hassan Rohani, sa "préoccupation" face "au nombre de victimes liées aux manifestations" des derniers jours en Iran et a appelé Téhéran à "la retenue et à l'apaisement".
Dans ce contexte, les deux dirigeants ont décidé de reporter à une date ultérieure la visite que devait effectuer le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, à Téhéran, à la fin de la semaine, a précisé l'Élysée
Avec AFP et Reuters