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La Cour suprême russe confirme l'inéligibilité de l'opposant Navalny

L'opposant russe Alexeï Navalny, dont la candidature à la présidentielle de mars avait été rejetée par la Commission électorale, a vu cette décision confirmée samedi par la Cour suprême russe.

Sans surprise, la Cour suprême russe a rejeté, samedi 30 décembre, un appel du principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny. L'instance confirme ainsi une décision de la Commission électorale russe, qui avait interdit à l'adversaire de Poutine de se présenter à l'élection présidentielle de mars prochain.

La Commission électorale russe avait en effet rejeté lundi la candidature de Navalny au scrutin du 18 mars, invoquant une condamnation judiciaire pour détournement de fonds que l'opposant dénonce comme "fabriquée" pour l'éloigner de la politique.

"Nous allons faire appel de cette décision de la Cour suprême. Nous allons porter plainte devant la Cour européenne des droits de l'Homme", a réagi l'avocat de l'opposant, Ivan Jdanov, cité par l'agence Interfax.

Fidéle base de soutiens

Charismatique juriste à l'origine d'enquêtes sur la corruption des élites russes, Alexeï Navalny, 41   ans, a décrété une "grève du vote" après le rejet de sa candidature lundi, appelant ses partisans à boycotter le scrutin.

L'opposant, qui dispose d'une fidèle base de soutiens et a organisé deux manifestations d'ampleur cette année, a également appelé ses soutiens à descendre dans la rue pour protester le 28 janvier.

L'Union européenne avait dénoncé le rejet de la candidature de l'opposant, qui jette, selon elle, "un sérieux doute sur le pluralisme politique en Russie et la perspective d'élections démocratiques l'année prochaine".

Plus d'une vingtaine de candidats ont dit vouloir affronter Vladimir Poutine lors de la présidentielle. Seront ainsi dans la course les traditionnels candidats du Parti communiste et des nationalistes du LDPR, ainsi que la journaliste proche de l'opposition libérale Ksenia Sobtchak, qui espère réunir les Russes mécontents.

Vu la popularité du président au pouvoir depuis 18 ans et l'absence de son principal opposant, certains observateurs envisagent une abstention élevée qui affaiblirait la légitimité du résultat.

Avec AFP et Reuters