La dirigeante du parti anti-indépendantiste catalan Ciudadanos, Inès Arrimadas, a rappelé jeudi, au soir du scrutin régional, que son parti restait majoritaire en voix et que les séparatistes ne pouvaient pas s'exprimer au nom des Catalans.
Les séparatistes "ne pourront plus jamais parler au nom de toute la Catalogne", a déclaré la dirigeante du parti anti-indépendantiste catalan Ciudadanos à la suite du scrutin régional qui s’est tenu jeudi 21 décembre 2017, rappelant que les Catalans opposés à la sécession avaient démontré qu'ils étaient plus nombreux.
"Une chose est désormais encore plus claire (...) la majorité sociale soutient l'union avec le reste des Espagnols et des Européens et les partis nationalistes ne pourront plus jamais parler au nom de toute la Catalogne, car la Catalogne c'est nous tous", a tonné Inès Arrimadas, dirigeante du parti anti-indépendantiste.
"Un succès"
Pour son parti, le résultat des élections est un succès : Ciudadanos, fondé en 2006 justement pour lutter contre les nationalistes et la corruption, est la première force politique au Parlement, avec 37 sièges, contre 25 deux ans plus tôt.
Menant une campagne énergique, au nom de Catalans qui ne veulent plus taire leur attachement à l'Espagne, Inès Arrimadas a réussi à attirer les voix d'électeurs jusque-là démobilisés voire à en arracher au Parti populaire du chef du gouvernement, le conservateur Mariano Rajoy, qui a encore perdu du terrain dans la région où il est très impopulaire.
Son parti a obtenu 1,1 million de voix et la somme des suffrages pour les formations non indépendantistes - Ciudadanos, Parti socialiste, La Catalogne en commun et le Parti populaire - représente plus de 52 % des voix, davantage que les indépendantistes.
"Le processus (indépendantiste) n'incarne pas l'avenir"
Mais la loi électorale catalane prévoit un système de pondération des voix qui avantage les régions plus rurales, où les indépendantistes sont très implantés, d'où leur victoire en sièges.
Les trois partis indépendantistes ensemble ont plus de sièges (70 sur 135) et pourront donc gouverner s'ils arrivent à former une coalition.
"Le processus (indépendantiste) n'incarne pas l'avenir pour tous les Catalans et nous allons continuer à nous battre, même avec cette loi électorale injuste qui donne davantage de sièges à ceux qui ont moins de voix", a prévenu Inès Arrimadas, une juriste de 36 ans.
Pour la première fois un parti non nationaliste a "remporté les élections en Catalogne", a-t-elle encore souligné.
Avec AFP