Le principal syndicat des employés municipaux, en grève depuis lundi, a accepté un relèvement de salaires équivalant presque au double du taux de l'inflation, mettant ainsi fin au mouvement qui a paralysé les services publics.
REUTERS - Le syndicat des employés municipaux sud-africains (SAMWU) a annoncé vendredi avoir accepté un relèvement de salaires équivalant presque au double du taux de l'inflation, mettant ainsi fin à une grève de cinq jours préjudiciable au programme du président Jacob Zuma.
"Nous avons donné notre accord, il ne reste qu'à signer (le document). Ils ont accepté une augmentation de 13%", a déclaré à Reuters un responsable du SAMWU, Dale Forbes. Les journées de grève ont vu s'entasser les ordures dans les rues et entraîné la fermeture de nombreux bureaux. Les grévistes réclamaient une hausse de salaires de 15%. Le taux actuel de l'inflation s'élève à 6,9%.
Dans un contexte de récession, la grève accentuait la pression sur le gouvernement du président Zuma, arrivé au pouvoir avec l'appui des syndicats.
Elle a fait suite à de violentes manifestations dans les quartiers pauvres où les habitants se plaignent de ne pas bénéficier d'eau, d'électricité et de services de santé adéquats, quinze ans après la chute de l'apartheid.
Un relèvement salarial de 13% risque de peser sur l'économie sud-africaine, qui est entrée dans sa première récession depuis 1992 sous l'effet d'une baisse de la demande intérieure et extérieure.
Les investisseurs souhaitent voir le gouvernement poursuivre la politique économique qui a contribué à protéger l'Afrique du Sud des pires effets du ralentissement économique mondial.