Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 13 décembre, la victoire du démocrate Doug Jones à la sénatoriale d’Alabama, face à l’ultra-conservateur Roy Moore. Le féminisme désigné "mot de l’année" par un dictionnaire américain. Et au Portugal, l’acquittement d'un homme accusé de maltraitance, au motif qu’une femme "non soumise" ne saurait être victime de violences domestiques...
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Au menu de cette revue de presse internationale, la victoire du démocrate Doug Jones face au républicain Roy Moore à la sénatoriale d’Alabama.
«L’Alabama rejette Moore et élit le démocrate Jones», titre The Birmingham News, qui estime que cet Etat du sud profond vient d’envoyer un message à «l’Amérique qui le regardait». Ce message, le journal le résume ainsi: «nous ne sommes pas Roy Moore», nous ne sommes pas cet ultra-conservateur, religieux, anti-avortement, anti-homosexualité, anti-théorie de l’évolution qu’est Roy Moore, nous ne sommes pas cet homme accusé d’attouchements sur mineures, dont les accusatrices ont été traînées dans la boue. «L’Alabama, écrit le journal, vient d’envoyer un message à toutes ces femmes abusées par leurs pères ou leurs frères, et qui ont décidé de ne plus porter ce poids sur leurs épaules, à toutes celles qui se sont mobilisées à-travers le mouvement «metoo»». Très véhément, le pro-démocrate New York Daily News interpelle directement Moore: «Va te faire voir, toi et le cheval sur lequel tu es venu voter», lance le journal à l’intention de ce «Moore amateur de jeunes filles».
Sa défaite est présentée comme un «revers politique majeur» pour Donald Trump, qui avait choisi de le soutenir publiquement. C’est le terme employé par Politico, qui rappelle que la victoire de Doug Jones va réduire encore la «maigre majorité» républicaine au Sénat, qui ne comptera plus que 51 sénateurs, contre 49 démocrates. Un affaiblissement qui intervient alors que le président s’apprête à présenter sa réforme fiscale, et que les élections de mi-mandat approchent à grand pas. «Moore a perdu, ce qui signifie que le bon sens règne encore», cingle The New York Times, qui parle de «triomphe de la décence et de la raison», dans un Etat qui semblait «à deux doigts de les abandonner». «La courte victoire de Jones, 49,9% des voix contre 48,4% pour son adversaire, est une réprimande bien méritée, adressée à Donald Trump», conclut le journal, tandis que The Wall Street Journal estime que la défaite de Moore doit être une «leçon» pour le parti républicain et Donald Trump, auxquels les électeurs conservateurs ont rappelé qu’ils étaient toujours sensibles à la personnalité des candidats. «Ils n’acceptent pas de mauvaise conduite de la part des politiciens, quel que soit l’enjeu politique», met en garde le quotidien – qui ajoute que «les électeurs républicains attendent du président qu’il se comporte de façon présidentielle».
Le féminisme vient peut-être de remporter un combat politique outre-Atlantique, où il a été désigné «mot de l’année» par le dictionnaire Merriam-Webster. D’après le site de France24, en collaboration avec Mashable, l'équipe qui rédige ce dictionnaire, qui est l’équivalent du Petit Robert en France, a établi son classement sur le nombre de requêtes Web, mais aussi sur la pertinence des mots au cours de l’année écoulée. Numéro un, donc, le terme «féminisme», boosté notamment par l’affaire Weinstein et le mouvement « metoo» né dans son sillage.
Une victoire lexicale, mais il reste beaucoup à faire. Courrier International relaie une histoire édifiante, la décision d’un tribunal portugais d’acquitter un homme accusé de maltraitance, au motif qu’une femme « autonome, non soumise et indépendante de son mari», ne saurait être victime de violences domestiques. Le même tribunal aurait innocenté peu de temps un autre homme pour des faits similaires, parce que sa victime présumée n’avait pas pris de photos des preuves de son agression et qu’elle était tombée enceinte de son conjoint. Et que dire de la condamnation, en Egypte, d’une jeune chanteuse, Shyma, 21 ans, à deux ans de prison pour «incitation à la débauche» après une apparition dans un vidéoclip jugé trop suggestif. Cette fois, pas de discrimination, selon The Guardian, qui rapporte que le réalisateur de ce clip, Mohamed Gamal, a écopé de la même peine.
On ne se quitte pas là-dessus. La Nasa nous apprend qu’une pluie de météores, connues sous le nom de Géminides, sera visible partout dans le monde cette nuit, soit une étoile filante à peu près toutes les minutes. A admirer «à l'œil nu dans la plus grande partie du monde», même si le spectacle devrait être plus réussi du côté de l'hémisphère nord. P our bien en profiter, l’agence américaine recommande de fuir au maximum les nuages et les lumières des villes et d’attendre au moins 10 minutes pour que votre vision s'habitue à l'obscurité et puisse percevoir toutes les étoiles.
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