Au menu de cette revue de presse française, mercredi 13 décembre, le sommet, aujourd’hui près de Paris, du G5 Sahel, et le bilan du "One planet Summit" qui s’est aussi tenu en France, hier. Des députés mécontents de leur rémunération. Et le souhait de deux élus de voir la méditation entrer à l’Assemblée nationale.
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Au menu de cette revue de presse française, un nouveau sommet aujourd’hui à La Celle-Saint-Cloud, près de Paris, le rendez-vous du G5 Sahel, la force militaire créée en juillet dernier, pour lutter contre le djihadisme dans la région.
Cette force, à laquelle participent les 5 pays du Sahel occidental, le Burkina-Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, doit parvenir d’ici l’été prochain à mobiliser 5000 hommes, pour un budget annuel de 250 millions d’euros, d’après les Echos, qui expliquent que le but de la France, qui mobilise toujours 4000 soldats dans le cadre de l’opération Barkhane, est de «passer peu à peu le relais» à cette force africaine – qui a besoin d’un soutien financier, auquel devraient désormais contribuer l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, à hauteur de 100 millions d’euros. Selon le Figaro, le «pari» du G5 Sahel, est que les Africains s’approprient progressivement leur propre sécurité – ce qui nécessite un appui financier, mais aussi de rallier les cœurs et les esprits des populations - ce qui serait loin d’être acquis, à en croire le Figaro, qui rappelle que l’accord de paix négocié à Alger en 2015, n’a toujours pas été mis en œuvre par le Mali, qui semble incapable d’imposer une solution politique dans le nord du pays, notamment aux Touaregs. «Peu à peu, la menace djihadiste est revenue et n’a cessé de gagner du terrain», s’inquiète le journal, auquel un haut responsable sécuritaire mauritanien a assuré qu’elle est même «plus forte qu’il y a 5 ans, car les Peuls, qui n’étaient pas partie prenante du djihad jusque-là, sont aujourd’hui tentés par le terrorisme islamiste, qu’une partie d’entre eux a d’ailleurs déjà rejoint».
L’autre grand sujet de discussion de ce sommet, ce sont les migrants. Egalement interrogé par le Figaro, un diplomate français explique que la stabilité du Mali, et donc du Sahel, «est la priorité pour résoudre le problème des migrations massives», et qu’il y a urgence à régler cette question, étant donné la situation désespérée de milliers de candidats à l’exil en Libye.
L’Union européenne assure avoir pris la mesure de cette tragédie, et s’est engagée à accueillir une partie de ces migrants, mais certains, dont l'activiste sénégalais Alioune Tine, disent craindre une simple «opération cosmétique». Dans un rapport publié hier, Amnesty International accuse les gouvernements européens de complicité dans la détention des migrants en Libye. D’après l’Humanité, l’ONG leur reproche notamment leur aide aux garde-côtes libyens impliqués, selon elle, dans le trafic d'êtres humains. Elle appelle à la libération «immédiate» de tous les ressortissants étrangers détenus dans les centres de détention en Libye.
Un mot, également, du bilan du «One Planet Summit» qui s’est tenu hier à Paris. Dans l’ensemble, c’est assez mitigé, notamment pour 20 minutes, qui juge que si «les annonces sont tenues, comme par exemple l’engagement de la Banque mondiale de ne plus financer des projets d’exploitation de pétrole et de gaz – que si ces annonces sont tenues, elles devraient permettre d’accélérer la transition énergétique», mais que sur l’adaptation au changement climatique, en revanche, «le compte n’y est pas», notamment pour la construction de digues, la surélévation des habitats, ou encore les systèmes d’alerte, dans les pays pauvres, qui sont en première ligne du réchauffement climatique. «Un sommet de promesses creuses», cingle l’Humanité - des promesses qui n’auraient pas suffi à convaincre, en tout cas, ceux qui attendent la fin des énergies fossiles.
A noter aussi ce matin, la mise en cause de l’ancien ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, accusé d’avoir violé le secret judiciaire. Selon le Canard Enchaîné cité par l’Obs, l’ex-Garde des Sceaux aurait transmis au député Thierry Solère, une note confidentielle le concernant alors que celui-ci était visé par une enquête policière pour fraude fiscale, blanchissement et trafic d’influence présumés.
Thierry Solère, qui a été exclu du parti Les Républicains pour cause de flirt trop poussé avec les macronistes, est un habitué des bancs de l’Assemblée, contrairement à beaucoup de ses camarades de la République en marche, élus pour la première fois en juin dernier - des députés dont les revenus étaient souvent très supérieurs à l’indemnité parlementaire qu’ils touchent désormais, selon l’Opinion, qui raconte que certains élus se plaignent d’avoir dû réduire leur train de vie. Une complainte qu’ils se gardent bien d’exprimer en public, ces députés étant conscients que le débat sur une hausse de leur rémunération est impossible. Le président de l’assemblée nationale présente d’ailleurs aujourd’hui son projet de réforme pour l’assemblée. Retiendra-t-il la proposition de deux députés, qui souhaitent voir proposées des séances de méditation à l’assemblée? «Un travail sur notre intériorité peut nous aider à prendre du recul et à mieux gérer des situations tendues», professe le député d’En Marche Pacôme Rupin, dans la Croix.
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