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"Jérusalem, le tabou des négociations israélo-palestiniennes"

Au menu de cette revue de presse internationale du lundi 4 décembre : la décision attendue de Donald Trump sur le sort de l’ambassade américaine en Israël et sur l’éventuelle reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l’État hébreu, les manœuvres militaires sans précédent menées de front par les États-Unis et la Corée du Sud, et la mésaventure éthylique d’un opossum de Floride.

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Au menu de cette revue de presse internationale : l’attente de la décision de Donald Trump, qui doit s'exprimer cette semaine sur un éventuel déménagement de l'ambassade américaine de Tel-Aviv vers Jérusalem, a indiqué selon son gendre et conseiller, Jared Kushner.

Selon ce dernier, le président américain n’aurait pas encore décidé de reconnaître ou non la ville sainte comme capitale de l’État d’Israël, ni de faire déménager l’ambassade des États-Unis : «Il est encore en train d’étudier différents faits», a assuré hier Jared Kushner, cité par Time Magazine, qui rapporte également la réaction du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas : «Une reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël compromettrait les efforts de la Maison-Blanche pour promouvoir la paix au Proche-Orient». Selon The Times of Israël, le Hamas a quant à lui promis une nouvelle intifada si les États-Unis franchissaient ce pas , perçu comme une «violation de la loi internationale» dans la mesure où la communauté internationale n'a jamais reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël, ni l'annexion de sa partie orientale en 1967, si bien que les ambassades étrangères sont installées à Tel-Aviv. Le quotidien israélien rappelle que Donald Trump avait promis durant sa campagne le déménagement de l’ambassade américaine à Jérusalem, comme le stipule «une loi du Congrès adoptée en 1995, mais dont l’application est bloquée tous les six mois, depuis deux décennies, par les présidents américains successifs grâce à une clause dérogatoire». Selon le Département d’État, la prochaine échéance de cette clause intervient aujourd’hui-même.

La reconnaissance éventuelle de Jérusalem comme capitale de l’État hébreu et le déménagement éventuel de l’ambassade américaine ne font pas l’unanimité non plus aux États-Unis. Dans une tribune publiée par la chaîne de télé américaine CNN, l’ancien négociateur Aaron David Miller, qui raconte avoir travaillé pendant près d’un quart de siècle au Département d’État, explique qu’il y a une question qu’il a évité d’aborder durant toutes ces années de négociations israélo-palestiniennes : celle de Jérusalem, le seul sujet dont il dit avoir été «suffisamment intelligent» pour éviter de l’aborder. «Mon avis était simple: il ne faut pas jouer avec cette question, qui est la plus sensible et la plus volatile des négociations», écrit-il. «Ce dossier est une boîte d’allumettes, qui n’attend qu’une étincelle», prévient Miller. Selon lui, l’ambassade américaine devrait se trouver à Jérusalem-Ouest, mais le problème, c’est qu’Israël a déclaré que la ville tout entière était sa capitale «éternelle et indivisible», en incluant sa partie Est, où résident de nombreux Palestiniens et où l’Autorité palestinienne espère établir sa capitale lorsqu’un État palestinien sera créé. «Si Trump dit que Jérusalem est la capitale de l’Etat hébreu, il laisse entendre qu’il reconnaît la souveraineté d’Israël sur la ville tout entière», conclut Miller. «Le processus de paix est mort, conclut Miller. Pourquoi l’enterrer ?».

Les États-Unis ont en outre donné le coup d'envoi, ce matin, à leur plus important exercice aérien avec la Corée du Sud à ce jour. D’après The Washington Post, l'exercice, baptisé Vigilant Ace, a commencé tôt ce matin et doit se poursuivre durant cinq jours. Près de 230 avions, dont des chasseurs furtifs et des dizaines de milliers de soldats participent à la manœuvre, selon l’armée sud-coréenne. Ces manœuvres militaires interviennent dans un contexte de haute tension avec la Corée du Nord, qui accuse l'administration de Donald Trump de «vouloir la guerre nucléaire à tout prix», alors que Pyongyang a procédé la semaine dernière à un tir d'essai de missile intercontinental. Une menace qui effraie The Korea Times : le journal accuse le gouvernement sud-coréen de «laxisme» et de «frilosité» à l’égard de la Corée du Nord et espère qu'il prendra enfin la menace au sérieux.

On ne se quitte pas là-dessus, même si je ne suis pas certaine que l’histoire fasse beaucoup rire nos amis de la cause animale. Le site Mashable nous apprend qu’un petit opossum de Floride est parvenu à se faufiler dans un magasin vendant de l’alcool, où il a descendu une bouteille entière de bourbon. C’est le propriétaire du magasin qui aurait retrouvé la bestiole dans un dôle d’état auprès de la bouteille vide. «L’animal paraissait désorienté, il salivait de façon excessive et était très pâle», raconte-t-il. Le petit opossum se serait finalement remis après que le personnel l’a pris en charge. Et sa mésaventure, paraît-il, a suscité beaucoup de commentaires sur les réseaux sociaux. «À cause des politiques actuels, même les animaux se sont mis à boire», a notamment réagi un internaute canadien.

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