Les États-Unis et la Corée du Sud ont lancé des exercices militaires aériens visant à intimider le régime nord-coréen, quelques jours seulement après le dernier tir de missile intercontinental mené par le régime.
Moins d’une semaine après un nouvel essai de missile de la Corée du Nord, les États-Unis et la Corée du Sud ont donné lundi 4 décembre le coup d'envoi de vastes exercices militaires aériens, impliquant 230 avions de guerre, dont six chasseurs furtifs F-22 Raptor, et 12 000 soldats américains.
Prévus de longue date, ces exercices, qui doivent durer cinq jours, incluent des simulations d'attaques sur des installations nucléaires ou sur des lanceurs de missiles nord-coréens.
Pyongyang a aussitôt réagi, qualifiant ces manœuvres de "provocation totale". La Corée du Nord avait annoncé quelques jours plus tôt avoir testé avec succès un nouveau type de missile balistique intercontinental (ICBM), le Hwasong-15, susceptible d'atteindre les États-Unis en tous points de leur territoire, ajoutant avoir achevé son objectif de devenir une puissance nucléaire.
Des jeux de guerres inquiétants
Dans la région, ces jeux de guerre inquiètent. À Séoul, de petites manifestations pacifistes ont été organisées ce lundi matin pour critiquer les manœuvres. À Pekin, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a estimé lundi qu’après deux mois de calme relatif dans la péninsule coréenne, la résurgence des tensions était regrettable.
S’adressant aux journalistes lors d’un point de presse avec son homologue mongol, Wang Yi a déclaré que Pékin voulait faire preuve d’ouverture concernant les solutions à trouver à la crise du nucléaire nord-coréen.
La Commission nord-coréenne pour la réunification pacifique a qualifié dimanche Donald Trump de "dément" et a déclaré que les manœuvres aériennes américano-sud-coréennes "poussaient la situation déjà très grave dans la péninsule coréenne au bord de la guerre nucléaire".
À Washington, l'entourage du président américain Donald Trump bat les tambours de guerre. Le secrétaire à la Défense McMaster a déclaré que la possibilité d'une guerre "augmentait jour après jour". Le sénateur Lindsay Graham a, lui, demandé l'évacuation des familles des soldats américains déployés en Corée du Sud.
Avec AFP