
Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 29 novembre, le nouveau tir de missile nord-coréen : le régime de Pyongyang assure désormais être en mesure de toucher tout le continent américain. Les réactions de la presse burkinabè au discours d’Emmanuel Macron. Shell accusé d’être impliqué dans des exactions au Nigeria. Et huit ânes envoyés en prison.
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Au menu de cette revue de presse internationale, la Corée du Nord, qui a déclaré cette nuit être devenue un État nucléaire à part entière, après avoir testé un nouveau type de missile.
D’après Pyongyang, ce nouveau missile intercontinental mettrait " la totalité du continent américain" à sa portée - une déclaration que The Washington Times présente comme "une nouvelle provocation" du régime nord-coréen, dont le président Trump a assuré qu’il allait s’"occuper", en évoquant une situation que les États-Unis allaient "gérer". "Voilà qui est bon à savoir, même si cela ne suffit pas à rassurer face à la menace que constitue l’erratique et imprévisible Kim Jong-un " réagit le quotidien américain, qui juge toutefois que "la rhétorique de Trump, comparable à celle du leader nord-coréen, surtout adaptée à une cour de récréation, ne suffit plus". "M.Trump a dit haut et fort que les États-Unis ne permettraient pas que la Corée du Nord se dote de l’arme nucléaire. C’est une promesse que le monde, nerveux et instable, attend de le voir tenir".
Autre président, autre rhétorique : les réactions de la presse burkinabè au discours d’Emmanuel Macron, hier, à Ouagadougou. "Il est venu, il a parlé, et après ?", lance Le Pays, qui rapporte que " l’hôte (du président) Kaboré a fait deux déclarations d’importance pour les Burkinabè : le dossier de l’assassinat de Thomas Sankara, et celui du journaliste Norbert Zongo, dont le présumé commanditaire, François Compaoré, réside en France, en attendant son éventuelle extradition devant la justice burkinabè qui en a fait la demande". Pour le reste, le quotidien juge que le "grand oral" d’Emmanuel Macron "a tenu toutes ses promesses", Le Pays saluant le fait qu’Emmanuel Macron n’"a pas craint d’aller livrer son message dans le foyer incandescent de la contestation estudiantine", notant, au passage, que son allocution "s’est faite depuis l’amphithéâtre de l’Union africaine réalisée par Mouammar Kadhafi" : "l’on peut donc à la fois admirer le courage et la détermination [d’Emmanuel Macron] et souffrir de voir que [son] message d’espoir ait été livré sur les œuvres d’un leader panafricaniste assassiné par la France", écrit le journal, qui fait part aussi de sa "crainte" " de voir les déclarations d’intention mourir dans de lointains échos". "Le discours de Macron risque de ne pas être un point de rupture mais juste la continuation de la politique française en Afrique", regrette le journal, pour qui "ce dont le continent africain a besoin, ce n’est pas que l’on fasse l’histoire à sa place, mais que la France rééquilibre véritablement des relations qui restent empreintes de paternalisme voire de condescendance".
Cette analyse est partagée par le site Wakat Sera. "Veni vidi vici . Proclamée par l’empereur romain Jules César, cette déclaration peut être clamée haut et fort par le chef des Gaulois, qui, par moment, a fait exploser l’applaudimètre", relève le site, qui estime que "oui, Emmanuel Macron est venu au Burkina, il a vu et il a vaincu un environnement qu’on lui préconisait très hostile". Wakat Sera se demande toutefois comment le président "compte assurer le service après-vente de ses promesses sur l’épanouissement de la femme, les visas longue durée, la création de conditions pour maintenir les jeunes sur le continent, la lutte contre le terrorisme, etc. ?". "Après le parler vrai, Macron trouvera-t-il les ressources nécessaires pour passer à l’agir vrai et vite ?", demande le site, qui voit là "l’autre challenge auquel devra s’atteler [Emmanuel Macron], qui a sans doute perdu de vue, parlant démocratie, que son discours ne s’adressait pas qu’aux Burkinabè. Si le pays des Hommes intègres a su provoquer l’alternance politique, c’est loin d’être le cas au Togo, dans les deux Congo, au Burundi, et au Cameroun, où les chefs d’État se fossilisent, au grand dam de populations qui ne peuvent plus compter sur la France". "Il faut reconnaître avec les Chinois, que le plus long voyage commence par le premier pas. Emmanuel Macron ne vient que de commencer ce long voyage par Ouagadougou".
En Afrique, toujours, Amnesty International dénonce l’implication de Shell dans des crimes commis au Nigeria dans les années 90. L’ONG affirme avoir rassemblé, "pour la première fois", des éléments qui brosseraient "un tableau accablant de la participation" du géant pétrolier anglo-néerlandais dans la répression de manifestations populaires à partir de 1990, et qui ont fait des centaines de morts, notamment dans l’Ogoniland, dans le sud-est du Nigeria. Des accusations dont se défend la compagnie Shell, par ailleurs régulièrement montrée du doigt pour sa responsabilité dans les désastres écologiques qui frappent cette région, selon Le Figaro.
Tout autre chose, pour terminer, la libération, lundi, de 8 ânes emprisonnés dans le nord de l’Inde pour avoir mangé des plantes décoratives. The New York Times nous apprend que les huit criminels ont passé quatre jours derrière les barreaux en Uttar Pradesh, pour avoir dégradé des plantations onéreuses destinées à décorer les abords d'un centre pénitentiaire. Cette gloutonnerie, qui aurait occasionné un préjudice évalué à plusieurs centaines de milliers de roupies, soit plusieurs milliers d’euros. Que les défenseurs de la cause animale se rassurent, les délinquants, qui ont tranquillement quitté la prison sous les yeux des caméras, n’ont pas semblé traumatisés par la détention.
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