Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 28 novembre, la première tournée africaine d’Emmanuel Macron, qui débute au Burkina Faso. Mais aussi l’avancée des négociations au Liban et les crimes de guerre au Yémen, qui seront peut-être poursuivis devant la justice un jour. Et enfin l’annonce du mariage du prince Harry au Royaume-Uni. Youpi.
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Au menu de cette revue de presse internationale, la première tournée africaine d’Emmanuel Macron. Le président prononce aujourd’hui à Ouagadougou, au Burkina Faso, un discours qui se veut fondateur.
La visite du président français, qui dit souhaiter redéfinir les relations de la France et de l’Afrique, fait la une des Dernières nouvelles du Faso. D’après le quotidien, Emmanuel Macron, qu’on voit en compagnie du président Roch Marc Christian Kaboré, souhaite "rendre hommage à la jeunesse burkinabè", présentée comme "un emblème de démocratie en Afrique", des propos accueillis avec circonspection par cette même jeunesse, ou du moins dans un contexte de défiance. En atteste la photo de membres d’une organisation étudiante, montrés en train de débaptiser le boulevard Charles de Gaulle, pour le nommer "boulevard Thomas Sankara", du nom de l’ancien chef de l’État burkinabè assassiné il y a maintenant 30 ans. Interrogés par les DNF, ces jeunes disent vouloir en découdre avec "les relents de paternalisme dans les relations entre la France et l’Afrique". "Nous ne voulons plus de relations incestueuses", déclare son secrétaire général, qui dit espérer une "réciprocité respectueuse". D’après les Dernières Nouvelles du Faso, un cortège de militaires français aurait par ailleurs été attaqué, hier soir, par le tir d’une grenade. Ses occupants n'auraient pas été touchés mais trois civils auraient été blessés.
Le site Wakat Séra évoque une visite présidentielle "sous tension". "Si Emmanuel Macron lui-même aime bien boxer sur ce genre de ring où l’adversaire ne fait aucune concession, il n’en demeure pas moins que ces manifestations, parfois construites sur la mauvaise foi, porteront un sérieux coup à cette visite dont la symbolique ne fait pourtant pas l’ombre d’un doute", relève le site burkinabè, qui dit ne voir dans ces protestations "que l’autre face de la marche titubante du peuple burkinabè vers la démocratie et le respect des droits de l’homme dont la France s’enorgueillit si bien". "La jeunesse attend maintenant les mots d’Emmanuel Macron pour calmer ses maux. Le surréaliste André Breton l’a dit : 'Un mot et tout est sauvé, un mot et tout est perdu'. Précieux conseil pour Macron !".
Tensions, toujours, au Liban, où Saad Hariri dit souhaiter rester Premier ministre. "Moi, je voudrais rester" a-t-il répété hier, dans un entretien télévisé, en insistant sur le fait que la décision dépendrait des discussions en cours sur l'implication du Hezbollah dans les conflits régionaux, notamment en Syrie et en Irak. "La neutralité du Liban est cruciale", a martelé Saad Hariri. "Hariri attend désormais un geste du Hezbollah", titre L’Orient Le Jour, qui rapporte que celui-ci pourrait "obtenir gain de cause", selon la présidence de la République, qui a qualifié les concertations entreprises par Michel Aoun de "positives".
Au Yémen, des dizaines de civils continuent à être tués chaque jour. Une ONG britannique a porté plainte, hier, devant la Cour pénale internationale, pour demander l’ouverture d’une enquête sur les crimes de guerre perpétrés selon elle dans le pays. Selon le document qu’a pu consulter Libération, l’association Arab Organization for Human Rights aurait pris une "initiative inédite, sous-tendue par un raisonnement juridique qui le serait tout autant" : le Yémen n’ayant pas signé le traité de Rome, la compétence de la CPI n'est du coup pas établie en ce qui le concerne. L'’ONG aurait donc choisi de viser directement les mercenaires, dont le recrutement est interdit par le droit international, qui agissent au Yémen pour le compte des Émirats arabes unis, dans le cadre de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite. Ces mercenaires, soupçonnés de crimes de guerre, proviendraient d’Afrique du sud, d’Australie, du Chili, de Colombie, de Panama et du Salvador, c'est-à-dire de pays qui, eux, ont signé le traité de Rom. Ils pourraient donc, à ce titre, faire l’objet de poursuites – une éventualité toutefois "incertaine et en tout cas, très lointaine", selon Libé.
On reste au Royaume-Uni, où la famille royale a annoncé hier le mariage du prince Harry, le petit-fils de la reine, avec une actrice américaine, Meghan Markle. Comment y échapper ? L’affaire fait bien sûr la une de toute la presse outre-Manche, à l’exception notable du Independent, qui ne saurait mieux porter son nom. On vous épargne la liste exhaustive, mais quelques unes méritent néanmoins le coup d’œil. Le sirupeux The Sun susurre : "She’s the one" ("c’est elle") - image des tourtereaux à l’appui, et, last but not least, la bague, THE ring, un beau caillou, ou plutôt trois beaux cailloux. Même les Australiens s’y mettent. "Prince Marry", titre le journal australien The Courrrier Mail, qui précise, c’est important, que la jeune femme a dit "yes". Il y en a tout de même un que ces affaires matrimoniales indisposent, le très vénérable et très conservateur Spectator, très agacé par ces démonstrations publiques de félicité : "la famille royale est devenu le plus gros spectacle de télé-réalité britannique", s’indigne la revue, en prévenant la jeune génération, Harry et William, que s’ils continuent à rechercher la célébrité à tout prix, "le public finira par se lasser d’eux". Pas sûr….
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