Le groupe Électricité de France affiche au premier semestre un bénéfice net de 3,1 milliards d'euros, dopé par l'intégration de British Energy. Son PDG estime que le mouvement social du printemps a coûté 270 millions d'euros au groupe.
AFP - Le groupe Electricité de France (EDF) a enregistré au premier semestre un bénéfice net stable sur un an, à 3,1 milliards d'euros, et un chiffre d'affaires en hausse porté par les activités à l'international, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.
Le chiffre d'affaires du groupe est de 34,9 milliards d'euros, en croissance de 8,2%. Il progresse de 2,8% en France (à 18,3 milliards d'euros) et de 14,9% à l'étranger.
La dette du groupe a gonflé de 50% sur le semestre à 36,8 milliards d'euros, en raison essentiellement de l'achat de l'exploitant britannique de centrales nucléaires British Energy, la plus grosse acquisition de l'histoire d'EDF. La dette avait déjà augmenté de 50% sur l'année 2008.
"Les résultats semestriels, tirés par les activités internationales, démontrent la pertinence de la stratégie de croissance du groupe", s'est félicité Pierre Gadonneix, PDG d'EDF, cité dans le communiqué.
L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) progresse de 12,2% à 10,1 milliards d'euros, mais recule de 1,8% en France. Les activités françaises représentent toujours près de 60% du résultat d'exploitation d'EDF.
Les mouvements sociaux ont coûté 270 millions d'euros au 1er semestre
Le mouvement de grève qui a affecté les centrales nucléaires d'EDF au printemps a coûté 270 millions d'euros au groupe d'électricité, a annoncé jeudi son PDG Pierre Gadonneix.
Ce coût "est essentiellement lié à une perte de production nucléaire que nous estimons à 7,6 térawattheures" (TWh, milliards de KWh), a affirmé M. Gadonneix, au cours de la conférence de présentation des résultats semestriels du groupe public.
La production nucléaire avait été perturbée pendant plusieurs semaines au printemps par un conflit sur les salaires et l'embauche de prestataires extérieurs surnommés les "nomades du nucléaire".
Ce mouvement avait poussé la direction d'EDF à autoriser les directeurs de centrales nucléaires à réquisitionner les grévistes. La direction estimait que le mouvement de grève risquait de provoquer des "coupures d'électricité".