
Dans la foulée de l'affaire Weinstein, une célébrité de la télévision américaine, Charlie Rose, a été suspendu, lundi, après avoir été accusé de harcèlement sexuel par huit anciennes employées et candidates à des postes dans ses émissions télévisées.
Le journaliste vedette de la télévision américaine Charlie Rose a été suspendu, lundi 20 novembre, par les chaînes CBS et PBS après la publication de témoignages de huit femmes accusant ce célèbre intervieweur de les avoir harcelées sexuellement.
Le nom de Charlie Rose, une figure respectée du petit écran aux États-Unis, vient ainsi s'ajouter à la longue liste des personnalités dénoncées pour harcèlement dans la foulée des révélations sur le producteur Harvey Weinstein.
Les huit femmes étaient, selon le quotidien Washington Post, d'anciennes employées ou candidates à des postes pour le "Charlie Rose" show sur PBS. Le présentateur vedette travaille également pour la matinale "CBS This Morning" et contribue régulièrement au magazine d'information "60 Minutes" sur la chaîne CBS.
La fin des shows de Charlie Rose ?
"Malheureusement, ma boîte de réception est déjà inondée de [messages de] femmes qui ont eu de similaires et dérangeantes rencontres avec Charlie Rose", a tweeté lundi soir Amy Brittain, journaliste du Washington Post, invitant les personnes ayant des informations à la contacter par email.
Sadly, my inbox is already flooded with women who have had similar, disturbing encounters with Charlie Rose. My email is amy.brittain@washpost.com Please reach out if you have any information to share. Our reporting continues. @irin https://t.co/i8fgF8wabB
Amy Brittain (@AmyJBrittain) 20 novembre 2017En revanche, pour Charlie Rose, la fin semble avoir sonné. La chaîne PBS a annoncé qu'elle suspendait immédiatement son émission, dénonçant par la voix d'un porte-parole des "allégations profondément dérangeantes".
Même chose chez CBS, où Charlie Rose a été suspendu immédiatement. "Le temps que nous nous penchions sur ce problème", a réagi CBS News dans un communiqué, expliquant "prendre très au sérieux" les accusations.
Parmi les comportements reprochés au journaliste de 75 ans, les huit femmes évoquent des appels téléphoniques obscènes, des attouchements et deux d'entre elles affirment qu'il s'est exhibé nu devant elles après les avoir invitées à travailler depuis chez lui. Ces femmes, dont cinq ont témoigné anonymement, affirment que les faits se sont déroulés à partir des années 1990 jusqu'en 2011. Elles avaient entre 21 et 37 ans au moment des faits présumés.
Un journaliste du New York Times suspendu
"Il est essentiel que ces femmes sachent que je les entends et que je suis profondément désolé d'avoir eu cette attitude inappropriée. Je suis extrêmement gêné", a réagi Charlie Rose dans un communiqué publié sur son compte Twitter.
My statement in full. pic.twitter.com/3kvFrqF2dT
Charlie Rose (@charlierose) 20 novembre 2017"J'ai toujours pensé que les sentiments étaient partagés mais je réalise aujourd'hui que je me trompais", a-t-il ajouté. "Je me suis parfois comporté sans délicatesse et j'en accepte la responsabilité, mais je pense néanmoins que toutes ces accusations ne sont pas exactes".
Le couperet n'est pas tombé que pour lui lundi. Un autre journaliste américain, le correspondant du New York Times à la Maison Blanche, Glenn Thrush, a lui aussi été suspendu après des accusations similaires. Plusieurs femmes affirment qu'il les a touchées ou embrassées sans leur consentement lorsqu'il travaillait pour le site Politico.
Avec AFP