Bordeaux est attendu pour un match prometteur au Stade olympique de Rome. En cas de victoire face à l'AS Roma, les Girondins iront en huitième de finale de Ligue des Champions, une épreuve qu'ils avaient pourtant mal entamée.
AFP - La mission est particulièrement redoutable mais Bordeaux n'a rien à perdre: en cas de victoire face à l'AS Rome mardi au stade Olympique, les Girondins iront en huitièmes de finale de la Ligue des champions, une épreuve qu'ils avaient pourtant extrêmement mal entamée.
Après deux matches, le bilan était catastrophique: deux lourdes défaites à Chelsea (4-0) et face à la Roma (1-3). Mais l'outsider du groupe A a renversé la situation et s'est offert un "quitte ou double" lors de la 6e et dernière journée, contre une formation qui, elle aussi, entend être une protagoniste au printemps prochain.
+ La situation. Bordeaux n'a pas de calcul à faire: seul un succès l'enverra en huitièmes. En d'autres termes, il lui faut réaliser un "exploit" selon l'entraîneur Laurent Blanc. En cas de nul ou de défaite, l'équipe se consolera avec la Coupe de l'UEFA (en 16es de finale). La Roma peut quant à elle se contenter d'un nul. Une défaite ne l'éliminerait également pas si Chelsea ne gagne pas à domicile face à Cluj, mais l'hypothèse apparaît fort improbable.
+ La forme du moment. Les Bordelais sont irréguliers. S'ils l'ont emporté face à Valenciennes (2-1) vendredi, ce résultat a fait suite à trois nuls. La tête déjà à Rome, ils n'ont pas forcé leur talent face aux Valenciennois, comme ils l'avaient fait avant leur bon match contre Chelsea (1-1) il y a deux semaines. De son côté, après un début de saison catastrophique avec huit défaites en douze matches - ce qui ne l'avait toutefois pas empêché de s'imposer à Bordeaux à l'aller -, la Roma a depuis nettement repris des couleurs: elle a remporté six de ses sept dernières rencontres.
+ La clé du match. La Roma veut s'imposer pour terminer en tête de la poule. Naturellement joueuse et portée vers l'avant, c'est elle qui va faire le jeu. "On devra être costauds défensivement", résume le milieu bordelais Diarra, tandis que Blanc est encore plus direct: "Si on veut gagner, il faudra surtout bien défendre". Ce qui veut dire ne pas commettre une seule erreur comme celle qui avait coûté un but contre Chelsea. Les Girondins espèrent ainsi ne pas se laisser déborder avant, idéalement, de placer un contre gagnant. Toutefois si la Roma est réputée pour son attaque, elle n'a pas à rougir de sa défense: autour de l'axe Mexès-Juan, elle n'a pris que trois buts au cours des sept dernières rencontres.
+ Totti contre Gourcuff. Assurément, les deux hommes ont une bonne partie du destin de la rencontre dans les pieds. Le capitaine et attaquant romain, blessé en début de saison, est depuis revenu en grande forme. S'il n'est pas un monstre de rapidité, son exceptionnel coup d'oeil et sa précision sur les frappes demeurent hors du commun. Gourcuff, qui revient en Italie après deux saison mitigées à l'AC Milan, a déjà beaucoup appris en quelques mois en Gironde. Il ne rate jamais les gros matches, à l'exemple de l'aller où il avait été le meilleur avant que l'exclusion du défenseur Henrique ne change le cours de la rencontre.
+ Ramé entre, Taddei sort. Côté girondin, l'expérimenté gardien Ramé, longtemps blessé, revient au bon moment dans l'équipe. "En terme de motivation, de concentration, d'envie, tout le monde sera à 150%", assure-t-il. Côté romain, l'entraîneur Luciano Spalletti a retrouvé l'attaquant Vucinic, encore incertain dimanche, mais il a perdu son milieu offensif Taddei, victime d'une blessure musculaire lundi. Son forfait pourrait conduire à la titularisation du Français Menez, 21 ans, dont le début de carrière avait été marqué par un coup d'éclat en janvier 2005 alors qu'il jouait à Sochaux: un triplé inscrit en 7 minutes contre... Bordeaux.