Florence Parly, ministre française des Armées, a accordé un entretien à France 24, en marge du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, qui s’est tenu dans la capitale sénégalaise. Elle revient notamment sur la lutte contre le terrorisme, que ce soit en Syrie et en Irak ou en Afrique.
Concernant la lutte contre l’organisation État islamique en Irak et en Syrie, qui a connu ces dernières semaines une nette accélération avec la chute de Mossoul puis de Raqqa, fiefs des terroristes dans cette zone, la ministre française des Armées se réjouit : "Daesh [acronyme de l’organisation État islamique] vole de défaite en défaite, 90 % des territoires qui avaient été conquis sont désormais libérés".
Cependant, tempère Florence Parly dans son entretien accordé à France 24, "la lutte contre Daesh n'est pas terminée parce que Daesh est d’ores et déjà en train de redéployer son action et de se transformer en une organisation terroriste clandestine".
Responsabilité accrue des pays africains
Au sujet de la force française Barkhane, qui traque les jihadistes à travers le Sahel et appuie les troupes du G5 Sahel (Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Tchad), Florence Parly affirme que l’opération Barkhane "durera ce qu'elle devra durer, les forces françaises seront présentes aussi longtemps que nécessaire".
Cependant, la France souhaite une responsabilité accrue des pays africains dans les opérations militaires et de sécurité sur le continent, avec le soutien de la communauté internationale. "Il est primordial que ce soit les pays africains concernés qui prennent cette question à bras le corps", souligne la ministre.