
Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 13 novembre, la commémoration des attentats du 13-Novembre à Paris. La persistance de la menace terroriste. La proposition d’Alain Juppé, chez les Républicains, de faire alliance avec la République en marche pour les européennes. Et l’altruisme des bonobos.
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A la Une de la presse française, ce matin, la commémoration du deuxième anniversaire des attentats du 13 novembre, à Paris.
Deux ans après, la France «reste marquée par ce drame», écrit la Croix, qui a recueilli les témoignages de victimes, dont celui de Paul, blessé au Bataclan. Il y a un an, Paul comparait ses angoisses à un «petit sac à dos un peu trop lourd». «Eh bien, c’est devenu un gros sac de randonnée», témoigne-t-il aujourd’hui. «En 2016, il fallait se remettre en selle», guérir physiquement, faire retirer sa balle dans le dos, reprendre le travail, revivre, donc. Mais maintenant, c’est dans la tête que ça coince, selon Paul, qui raconte les crises de panique qui subsistent, «comme un aiguillon du malheur»: «s’il y a un bruit soudain ou quelqu’un qui surgit près de moi, j’ai le cœur qui s’emballe. Cela dure dix ou quinze minutes et puis ça passe. Mais deux heures après, je suis lessivé». «La vie reprend son cours, les gens finissent par oublier… pas nous». Paul, et tous les Français, auxquels la Croix demande de «persévérer»: «les Français peuvent être fiers du calme avec lequel ils ont fait face à ces événements», salue le journal. «Ils n’ont pas cédé à la peur. Ils ne se sont pas abandonnés à des sentiments de haine ou de vengeance. Ils n’ont pas cherché de bouc émissaire. Il faut poursuivre dans cette direction avec persévérance. La menace demeure, d’autant plus diffuse à appréhender qu’elle est diffuse. Elle est là pour longtemps. Mais il ne faut ni baisser la tête, ni nous replier sur nous-même».
La menace est là pour longtemps, confirme le patron du renseignement français, la DGSI, dans les colonnes du Figaro. Selon Laurent Nunez, la volonté des militants du groupe Etat islamique d’attaquer la France serait «intacte», l’Hexagone demeurant une «cible majeure» de l’organisation djihadiste. «Le bruit de fond de cette menace est permanent. C e qui nous préoccupe, ce sont toujours des projets d'attaques terroristes préparées par des équipes encore implantées dans les zones de combats, en Syrie et en Irak», déclare-t-il, ajoutant que «la propagande de Daech est (également) très active pour inciter (ses partisans) à frapper là où ils vivent». «Depuis le début des filières syro-irakiennes, en 2013, 46 attentats ont été déjoués, 17 ont échoué et 10 ont eu lieu», selon le patron de la DGSI, qui évoque 798 gardes à vue dans 581 dossiers judiciaires, 357 personnes écrouées et 115 placées sous contrôle judiciaire. Cette multiplication des enquêtes aurait cependant pour conséquence un engorgement de la justice antiterroriste «à tous les niveaux», selon l’Humanité, qui évoque à la fois son manque de moyens et la crainte d’une «dérive pernicieuse vers un droit d’exception». «Il y a un embouteillage colossal au niveau de l’instruction, témoigne l’avocat Martin Pradel, habitué de ces dossiers. «Aujourd’hui, on juge les personnes revenues de Syrie en 2014. Que va-t-il se passer quand on devra affronter l’immensité des procédures des retours de2015, 2016 et 2017?».
Le spectre des attentats, hante «en permanence l’exercice du pouvoir», d’après Libération, qui raconte comment François Hollande, puis Emmanuel Macron, ont appris à «gouverner sous la menace terroriste», comment une nouvelle façon de gouverner se serait imposé à l’Elysée, où le chef de l’Etat doit être prêt à agir à tout moment. «En temps normal, raconte Libé, le président reçoit des «synthèses sécurité renseignement» deux fois par jour, un rythme peut qui monter jusqu’à une demi-douzaine en cas de crise». Des points d’information quotidiens, auxquels s’ajoute chaque semaine le Conseil de défense et de sécurité nationale. Libération évoque une «obsession terroriste» qui «irradie tous les sujets de sécurité publique». «Le plus difficile, selon un ancien du ministère de l’Intérieur, (serait de) ne pas minorer ni majorer la menace auprès de l’opinion. Si on minore, le pays ne comprend pas et pense qu’on lui cache des choses. Si on majore, on pétrifie tout le monde et on nourrit les démagogies. C’est extrêmement compliqué».
Un mot, également, de la proposition de l’ex-candidat à la présidentielle des Républicains, d’Alain Juppé, de faire alliance avec la République en marche, pour les européennes. Présentée comme un «acte politique majeur», par un proche de l’Elysée, cette proposition aurait pour but d’«accélérer la recomposition politique» autour d’un grand mouvement central, et de «cornériser», le favori à la présidence des Républicains, Laurent Wauquiez, selon le Parisien.
Tout autre chose, pour terminer, un mot de l’altruisme des bonobos. Selon une étude américaine, citée par le Monde, ces petits singes, qui se trouvent être aussi nos plus proches cousins, aident spontanément leurs congénères inconnus – un comportement que l’on croyait jusque-là être réservé aux humains. Les bonobos, qui par ailleurs privilégient le lien social et les faveurs sexuelles pour résoudre d’éventuels conflits…
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