
La première tournée en Asie de Donald Trump a montré que le président américain était un "destructeur" qui cherche la guerre sur la péninsule coréenne, a déclaré samedi la Corée du Nord.
Le président américain Donald Trump est arrivé samedi 11 novembre à Hanoï, au Vietnam, avant dernière étape d'une tournée asiatique qualifiée de "va-t-en-guerre" par la Corée du Nord.
Pour la première fois depuis le début du long voyage de Donald Trump il y a une semaine, centré sur la dénonciation du "chantage nucléaire" de Pyongyang, le régime de Kim Jong-un a réagi. Le président américain se livre à une tournée "va-t-en-guerre en vue d'une confrontation pour priver la République populaire démocratique de Corée de sa dissuasion nucléaire défensive", a affirmé un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères cité par l'agence officielle KCNA.
Les avertissements du locataire de la Maison Blanche "ne pourront jamais nous faire peur ni arrêter nos avancées", mais au contraire "nous poussent à accélérer les efforts pour réaliser la grande cause consistant à parachever une force nucléaire nationale", a-t-il ajouté.
Appel de Trump à un front uni contre Pyongyang
Dans un discours devant l'Assemblée nationale sud-coréenne, Donald Trump avait appelé mercredi Kim Jong-un à ne jamais sous-estimer la détermination de l'Amérique. Le locataire de la Maison Blanche a appelé la Chine, qui assure la quasi-totalité du commerce de la Corée du Nord, mais aussi la Russie, à former un front uni face au régime du pays reclus qui a procédé début septembre à un nouvel essai nucléaire.
Vendredi, devant les chefs d'État de l'Asie-Pacifique (Apec) à Da Nang au Vietnam, il a encore dénoncé les "fantasmes" du "dictateur" de Pyongyang, jugeant que l'Asie ne pouvait être prise en otage par le régime nord-coréen.
À Da Nang, Donald Trump a eu un bref échange avec son homologue russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a assuré qu'il ne s'était "absolument pas mêlé" de l'élection présidentielle américaine, a dit Donald Trump à des journalistes.
Arrivé à Hanoï samedi en fin d'après-midi, Donald Trump devait rencontrer dimanche matin les dirigeants du régime communiste vietnamien. Après celles de Bill Clinton, George W. Bush, et Barack Obama, cette quatrième visite d'un président américain depuis la fin de la guerre (1975) couronne deux décennies d'un rapprochement spectaculaire. Les rencontres devraient être en particulier consacrés aux échanges commerciaux avec ce pays de 90 millions d'habitants en plein boom économique.
Avec Reuters et AFP