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À New Delhi, les autorités pulvérisent de l'eau pour réduire la pollution

En Inde, les autorités vont pulvériser de l'eau sur New Delhi pour lutter contre l'épaisse couche de pollution qui recouvre la mégapole depuis quatre jours.

La mesure est sans précédent. En désespoir de cause, les autorités indiennes vont pulvériser de l'eau sur New Delhi, pour tenter de juguler le nuage toxique qui recouvre depuis quatre jours la capitale indienne, ont annoncé les autorités vendredi 10 novembre.

Le niveau actuel de concentration de particules fines PM2,5 (dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres) a été mesuré par l'ambassade des États-Unis à 523 vendredi matin alors que la limite pour un air de "bonne" qualité est fixée à 50. La situation devrait encore se détériorer au cours du week-end.

"La pulvérisation d'eau est le seul moyen de réduire ces dangereux niveaux de pollution", explique Shruti Bhardwaj, une responsable de l'environnement chargée de la surveillance de la qualité de l'air. L'eau sera pulvérisée d'une hauteur de 100 mètres sur l'agglomération de 22 millions d'habitants, a-t-elle précisé.

Des camions de pompiers seront mobilisés pour cette opération, a précisé un responsable du ministère de l'Environnement. Un autre fonctionnaire de ce ministère a indiqué, sous le couvert de l'anonymat, que des canons à eau - d'ordinaire utilisés par la police contre des émeutiers - seraient également utilisés.

Les particules fines : danger mortel

Plusieurs facteurs se conjuguent pour expliquer le phénomène, qui revient périodiquement : absence de vent, feux de récolte illégaux dans les régions agricoles autour de la métropole, gaz d'échappement des véhicules dans une ville où les transports publics sont notoirement limités, poussière dégagée par les chantiers, etc.

Les écoles ont été fermées pour toute la semaine et les résidents, en particulier les plus fragiles, ont été invités à rester chez eux. Les spectacles en plein air ont été annulés et le prix du parking a été multiplié par quatre pour inciter les gens à utiliser les transports publics.

Les particules PM2,5 sont à peu près trente fois plus fines qu'un cheveu humain. Elles peuvent être inhalées profondément et provoquer attaques cardiaques, cancers et maladies respiratoires.

Avec Reuters