
Depuis le mois de mars, la NASA nous fait saliver avec son mystérieux projet Deep Space Gateway, une passerelle pour s'élancer vers l'exploration de l'espace profond. On en sait enfin un peu plus.
Le Deep Space Gateway, programme de construction d’une station en orbite autour de la Lune, a été annoncé en mars dernier par la NASA. La station doit devenir la passerelle, le pont de l'agence spatiale américaine vers Mars et l’exploration de l'espace profond.
Le premier novembre, l’agence spatiale américaine a signé les premiers contrats de construction de cette "porte vers l’espace". C’est, depuis le communiqué ayant fait par du lancement de Deep Space Gateway, les premières informations concrètes que nous obtenons sur son avenir, donnant enfin du corps au projet.
La NASA a signé cinq contrats avec des constructeurs astronautiques américains : Boeing, Lockheed Martin, Orbital ATK, Sierra Nevada Space Systems et Space Systems Loral. Les valeurs combinées de ces contrats font monter le chèque à 2, 4 millions de dollars et s’étendent sur quatre mois.
Mais à quoi servent-ils ? Concrètement, les cinq constructeurs auront pour mission de concevoir un module de propulsion adéquat, qui sera capable de générer du carburant électrique pour la passerelle et faire naviguer l’engin dans l’espace cis lunaire grâce à l’énergie solaire. Il devra également gérer les communications à bord de l’engin.
Vers Mars et au-delà
Selon le site d’information Space News, le propulseur du Deep Space Gateway ressemblera (en plus grand et plus ambitieux), au désormais annulé projet Asteroid Redirect Mission (ARM), une mission spatiale robotique dont l’objectif était de capturer un petit astéroïde pour le placer en orbite autour de la Lune pour permettre son étude par l’équipage de missions habitées.
Que sait-on de plus sur la construction de cet engin ? D’abord, son objectif est de devenir une sorte de deuxième station spatiale internationale en orbite lunaire afin, en premier lieu, de conduire des expériences, faciliter l’accès à des missions lunaires, vers des astéroïdes proches et, surtout, de permettre à la NASA de s’élancer vers Mars et l’espace profond. La NASA veut commencer sa construction en 2020 et rendre les premiers modules fonctionnels pour 2024.
Le 27 septembre dernier, l’agence spatiale russe Roscomos a annoncé, contre toute attente, avoir signé un contrat de partenariat avec la NASA en vue de la création de ce Deep Space Gateway. Alors que les agences européennes, japonaises et canadiennes avaient annoncé prendre part au projet, les Russes préféraient se concentrer sur le leur propre ISS. D’où vient ce revirement ? On ne sait pas vraiment, le communiqué de Roscomos étant complètement vide d’information. Seule indice : les Russes envisagent depuis un moment de construire une base scientifique sur la Lune et veulent effectuer des vols lunaires d'ici 2030. La conquête spatiale se fera donc ensemble ou ne se fera pas.
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